Algérie - Autres cours d'eau


L’OUED DE BECHAR


Unanimement, la population de Béchar dénonce et dirige ses accusations à l’encontre des services concernés à cause de la négligence et de la dégradation de l’endroit. Chaque jour, les passants qui empruntent les ponts braquent leurs regards vers la profondeur du lit de la rivière asséchée, s’étendant sur une longueur de 13 km environ, et découvrent, ahuris et impuissants, un véritable dépotoir. D’énormes quantités d’ordures ménagères sont déversées chaque jour dans ces lieux. Plus grave encore, par endroits localisés, des jets d’eaux usées jaillissent de la profondeur des regards d’assainissement défectueux traversant le lit de l’oued, polluant tout l’environnement des riverains incommodés par des odeurs nauséabondes et des piqûres des moustiques, notamment en contrebas du pont de la Choufane, au vu et au su des autorités locales. «C’est une catastrophe écologique, environnementale et sanitaire à ciel ouvert qui se produit devant nos yeux et source de tous genres de maladies», s’exclament haut et fort de nombreux citoyens. Pourtant, ajoutent-ils, des milliards de dinars ont été injectés dans la réalisation des berges de l’oued par la direction de l’hydraulique. Pour certains, il faut prioritairement en finir d’abord avec les canalisations d’eaux usées qui éclatent en différents points. Mais les plus avisés s’interrogent sur la portée des recommandations des séminaires organisés chaque année par les services de la santé, portant sur la sensibilisation et la prévention des M.T.H. et qui deviennent lettre morte. Or, les riverains de l’oued continuent à être exposés en permanence aux maladies. Pour l’instant, leur unique recours reste l’arrivée de fortes crues hypothétiques, seules à même de balayer temporairement les odeurs fétides et les risques de contamination. Pour rappel, 10 personnes ont été touchées par la fièvre typhoïde et hospitalisées le 15 août dernier, dont certaines sont originaires du quartier Nour situé à proximité de l’oued.

article d'El watan : 05 SEPTEMBRE 2004



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