Algérie

L'OTAN veut prendre pied à Benghazi



«L’OTAN envisage d’avoir un point de contact civil à Benghazi» afin «d’améliorer et de renforcer les contacts politiques avec le Conseil national  de transition» (CNT), a dit à l’AFP Carmen Romero, une porte-parole de l’OTAN à Bruxelles.
Elle a rappelé que le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, avait eu lui-même des entretiens avec le responsable des relations extérieures du Conseil national de transition, Ali Al Issaoui, lors de la réunion du groupe de contact sur la Libye le 13 avril à Doha. Les «modalités exactes» de ce poste de représentant de l’OTAN à Benghazi restent «à déterminer», a précisé la porte-parole.
Sur le terrain, les forces pro-El Gueddafi ont bombardé hier le port libyen de Misrata, mais la rébellion a assuré que le dirigeant libyen s’engageait dans «une bataille perdue» et le président français Nicolas Sarkozy s’est dit «optimiste» sur l’issue du conflit.
Vers 13h30 locales (11h30 GMT), une dizaine de projectiles ont touché le port à 12 km à l’est de Misrata, seul lien avec le monde extérieur pour cette grande ville côtière à 200 km à l’est de Tripoli dont les forces
pro-El Gueddafi ont coupé tous les accès routiers, selon un photographe de l’AFP.
Des avions de l’OTAN survolaient la ville, où des explosions espacées étaient également audibles, après une accalmie de 24 heures.
L’UA veut sauver El Gueddafi
«Sur la Libye, nous sommes optimistes parce que l’opposition libyenne fait preuve d’un grand courage et d’une grande maîtrise», a déclaré M. Sarkozy lors d’une conférence de presse à Rome avec le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi.
Tout en estimant que «la lutte» des insurgés était menée «chaque jour avec plus d’efficacité», il s’est refusé à toute estimation sur la durée du conflit.
L’OTAN a assuré, hier, n’avoir pas cherché à viser le dirigeant libyen, rappelant que sa mission était de protéger les civils, pas d’imposer un changement de régime. A Moscou, la Russie a prévenu qu’elle ne soutiendrait aucune nouvelle résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur la Libye appelant à une augmentation
de l’«ingérence étrangère».
A Addis-Abeba, l’Union africaine tente toujours de trouver une solution au conflit, en recevant des représentants des deux camps en vue d’un cessez-le-feu.
Les rebelles exigent cependant le départ d’El Gueddafi en préalable à toute solution négociée.
Le ministère italien des Affaires étrangères a annoncé hier que la prochaine réunion du groupe de contact chargé de piloter le volet politique de l’intervention internationale en Libye se tiendrait le 5 mai à Rome.    


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