Algérie

L'OTAN se met au vert



Les vingt-huit membres de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) ont achevé, hier, un sommet qui se voulait en quelque sorte celui de la refondation. Mais ils se sont contentés de symboles et d'élire un nouveau secrétaire général en la personne du Premier ministre danois. Anders Fogh Rasmussen sera donc le prochain secrétaire général de cette organisation, la Turquie ayant levé ses réserves, a annoncé l'actuel titulaire du poste à l'issue du sommet de l'Alliance atlantique hier à Strasbourg. Il lui fallait bien une raison pour justifier son existence malgré la fin de la guerre froide il y aura de cela bientôt vingt ans. L'autre vérité c'est que sa substitution à une organisation comme l'ONU n'a pas le moindre fondement, et certains de ses membres ont fini par l'admettre. L'Alliance atlantique qui vient de fêter son soixantième anniversaire, vient de se fixer de nouveaux objectifs. Effectivement, les participants au sommet de Strasbourg et Kehl, ont adopté le nouveau concept stratégique de l'OTAN. Celui-ci est constitué par un document listant les nouvelles menaces - terrorisme, climat, énergie - auxquelles doit faire face l'OTAN et les nouvelles réponses qu'elle souhaite y apporter. « Afin que nous puissions préserver notre sécurité dans cet environnement instable, il nous faut (...) adapter l'Alliance avec la volonté politique, la stratégie commune et l'organisation nécessaire pour prendre des mesures efficaces », a déclaré son secrétaire général sortant, Hoop Scheffe. Mais incontestablement, l'Afghanistan a constitué le gros morceau de ce sommet, avec une forte unanimité autour de l'importance de l'action internationale pour maintenir la stabilité de ce pays .« Je veux dire au nouveau président des Etats-Unis d'Amérique, le président Obama, combien j'ai apprécié la nouvelle conception de l'administration américaine sur l'Afghanistan », a déclaré Nicolas Sarkozy en ouverture des discussions des membres de l'Alliance à Strasbourg. « Nous n'avons pas le droit de perdre, parce que là-bas se joue une partie de la liberté du monde. Mais nous ne sommes pas contre les Afghans. Nous sommes avec eux, à leur côté, nous devons développer l'Afghanisation », a-t-il ajouté.La chancelière allemande, Angela Merkel, qui ouvrait les débats aux côtés du président français a, quant à elle, estimé que la nouvelle stratégie américaine offrait l'opportunité d'une nouvelle initiative transatlantique en Afghanistan. « J'appuie tout à fait ce qu'a dit le président Obama hier. Il nous faut des jalons, il nous faut des objectifs très clairs, qu'il nous faut réaliser, tous les six mois peut-être ou de façon régulière », a-t-elle déclaré. Mais que faire ' diront encore les spécialistes face au peu d'empressement sinon au refus des Européens d'accéder à la pressante demande américaine pour de nouveaux renforts ' Barack Obama attend une réponse, lui qui a déclaré, vendredi, que l'Europe ne devrait pas attendre des Etats-Unis qu'ils supportent seuls le fardeau militaire dans le pays. « C'est un problème commun qui nécessite un effort commun », a encore fait valoir Barack Obama.Et comme si cela se voulait être une réponse, le secrétaire général sortant a indiqué que l'organisation qu'il s'apprête à quitter, a tenu ses engagements pour soutenir la stabilisation de l'Afghanistan. Cela signifie-t-il une fin de non- recevoir ou encore que son mandat soit terminé ' Cela peut aussi signifier que la phase militaire est terminée et qu'il faille passer à autre chose. Mais quoi au juste '


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