Algérie

l'Otan multiplie les bavures en Libye



l'Otan multiplie les bavures en Libye
Quatre mois après le déclenchement des événements en Libye, la situation demeure inextricable. Il est un fait que l'intervention occidentale, via l'Otan, et le soutien d'un certain nombre de pays arabes aux opérations menées contre les forces loyales à Maâmar Kadhafi, n'ont pas réussi à les infléchir, malgré les nombreuses défections enregistrées au sein du régime, et le blocus multiforme qui frappe ce pays depuis le début des hostilités.
Les faiseurs d'opinion arabes et occidentaux, qui annonçaient comme imminente la chute du régime de Tripoli, apprennent à relativiser les discours triomphalistes de l'opposition libyenne et, du coup, à ne plus se fier à certaines sources d'information. Preuve de cette impasse, l'Otan reconnaît ses errements successifs et notamment ses bavures. La dernière en date a fait quinze victimes civiles, dont trois enfants, à l'ouest de Tripoli. L'Alliance atlantique, après avoir nié l'attaque dans un premier temps, affirme avoir visé une cible militaire. Cette semaine, l'Alliance atlantique a déjà reconnu deux «bavures» en Libye à un moment où la légitimité de son intervention reste contestée, et où elle stagne sur le terrain. Dimanche, elle a admis avoir tué par erreur des civils lors d'une frappe nocturne à Tripoli, dans laquelle neuf personnes, dont cinq membres d'une même famille, sont mortes. Elle a expliqué qu'elle visait «un site militaire de missiles», mais qu'«une erreur dans le système ['] peut avoir fait un certain nombre de victimes civiles». Depuis le début de son intervention en Libye, l'Alliance a effectué quelque quinze cents sorties. Chacune a été «préparée et exécutée avec un grand soin pour éviter les victimes civiles», s'est défendue dimanche l'Otan, que M. Ibrahim a, au contraire, accusée de commettre des actes «barbares» en visant «délibérément des civils». Cela dit, ces errements de l'Otan, au lieu d'amener les capitales occidentales à explorer d'autres pistes et à proposer une solution politique et négociée au conflit, ne font que galvaniser les dirigeants américains et européens contre Kadhafi et son régime. Or, c'est cette logique jusqu'auboutiste qui mène, périodiquement, à ce type de dépassements et de «bavures» meurtrières. Dans un sens où les dirigeants de l'Otan eux-mêmes reconnaissent que la solution militaire est insuffisante en Libye et semblent hantés par le spectre de l'enlisement' Mais au rythme où va cette guerre ravageuse, il est bien difficile d'entrevoir une issue pacifique. Car en fait, ni les opposants du CNT ni Kadhafi ne semblent avoir réellement la volonté de poser les jalons d'une solution négociée. La dernière offre de Seyf El-Islam Kadhafi, appelant à des élections générales dans trois mois, ne pouvait convaincre un adversaire qui se voit déjà gagnant.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)