Le Royaume-Uni a décidé d'envoyer des missiles antichar de courte distance à Kiev, pendant que les Etats-Unis débloquent une aide de 200 millions de dollars. Des gestes perçus à Moscou comme une provocation et une menace, pendant que l'Occident appelle la Russie à la modération.Dans ce contexte de tension entretenue, cette fois, par l'Occident avec son soutien à l'Ukraine, des appels se multiplient à l'endroit de la Russie pour être "moins agressive". L'appel de Kiev est sous forme de souhait et espère un comportement "moins agressif" de la Russie après les négociations russo-américaines prévues vendredi à Genève, a déclaré hier le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.
Echo de son homologue américain, Anthony Blinken, en visite en Ukraine : "Il est très important que ces négociations réussissent" et permettent d'aboutir à un "comportement de la Russie moins agressif et plus constructif", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kiev.
Par ailleurs, il a refusé de répondre par écrit aux exigences russes lors du prochain round des pourparlers à Genève. "Je ne présenterai pas de document à ce moment au ministre des Affaires étrangères (russe Sergueï) Lavrov.
Nous devons voir où nous nous situons et s'il reste des opportunités", a déclaré M. Blinken. Alors que Moscou considère comme une "menace imminente" le soutien apporté par l'Occident à l'Ukraine, l'administration Biden a débloqué 200 millions de dollars supplémentaires d'aide sécuritaire.
Le Royaume-Uni envoie des armes défensives antichar (missiles) et des instructeurs en Ukraine. "Comme nous l'avons dit, nous sommes attachés à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine et continuerons à fournir à l'Ukraine le soutien dont elle a besoin", a poursuivi ce responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Washington avait déjà fourni pour 450 millions de dollars d'aide militaire à Kiev à la fin de l'année dernière. Ce nouveau financement, qui n'a pas encore été présenté publiquement, aurait été approuvé dans le cadre d'une action d'urgence pour les nations en péril.
Bien qu'elle ne soit pas encore publique, l'annonce de ce soutien militaire survient en plein pic des tensions entre Washington et Moscou, deux jours seulement après les mises en garde du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Ce dernier avait en effet estimé que l'Otan se livrait à une "invasion progressive" en Ukraine, ce qui amène le bloc dirigé par les Etats-Unis à proximité de la "ligne rouge" fixée par Moscou.
En rejetant, dans le cadre des discussions sur les garanties de sécurités mutuelles, les demandes de la Russie ? l'arrêt de l'extension de l'Alliance, ainsi qu'une limitation des déploiements militaires à ses frontières ? l'Otan crée une situation qui constitue une "menace imminente" pour la sécurité européenne, avait diagnostiqué Dmitri Peskov, selon la chaîne de télévision RT.
Balayant d'un revers de la main la possibilité d'une invasion ou d'une offensive russe ? fréquemment brandie par les Occidentaux ? en cas d'échec de la diplomatie, Dmitri Peskov avait toutefois assuré que Moscou serait "prêt à mener des représailles" si l'Otan n'acceptait pas les demandes russes.
L'ambassade de Russie aux Etats-Unis a, de son côté, réitéré la position maintes fois exprimée concernant les accusations américaines d'invasion imminente de l'Ukraine.
Répétant que Moscou n'a aucune intention d'agression, elle appelle l'Occident à ne pas engendrer de nouvelles provocations de son voisin.
Enfin, les diplomates russes ont exprimé leur souhait de voir les Américains abandonner leurs projets de livraison d'armes à l'armée ukrainienne au profit d'une issue plus diplomatique.
"À la place, Washington devrait user de son influence sur les pouvoirs ukrainiens pour les convaincre d'arrêter de saboter les accords de Minsk", conclut le communiqué.
R. I./Agences
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Posté Le : 20/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.liberte-algerie.com