Shahrazad -l'héroïne des Mille et Une Nuits- est un nom d'origine persane qui s'est répandu ces dernières années. Le nom signifie en persan "de race noble" ou "né pour la ville". En fait, la symbolique de ce nom se rattache davantage aux souvenirs littéraires qu'il véhicule qu'à sa signification. Les Mille et une nuits -en arabe Alf layla wa layla- fait partie des chefs-d''uvre de la littérature universelle. L'ouvrage, mentionné pour la première fois au XXe siècle de l'ère chrétienne par al-Mas'ûdî, est inspiré de contes indiens et persans, notamment le Hazâr Afsana ou les Mille contes. Mais l'ouvrage devait exister bien avant, et les premiers contes traduits ont été enrichis d'autres textes, également persans mais aussi arabes. Les récits sont bâtis autour du thème du sultan, irrité par la trahison de ses épouses, qui a fait le serment d'épouser chaque nuit une vierge et l'exécuter au matin. Le roi Shahriyâr mit ainsi à mort plusieurs femmes avant d'épouser la fille de son vizir, Shahrazâd. Celui-ci savait le sort qui attendait sa fille, et il n'osait pas contrarier son roi. Mais c'était compter sans l'intelligence de la jeune femme : elle eut l'idée, pour détourner le roi de son projet, de lui raconter un conte qu'elle interrompt au lever du jour. Le roi, désireux de connaître la suite du récit, remettait au lendemain l'exécution. Shahrazâd parvint ainsi à tenir le roi en haleine pendant mille et une nuits ! le roi, séduit par l'intelligence et les dons de conteuse de sa femme, l'épargna. Les Mille et une nuits mettent en scène des centaines de personnages, êtres humains et êtres fantastiques, dont une partie provient du fonds indien et persan (ainsi Sinbâd, en sanscrit Siddahpati) et l'autre partie du fonds arabe. La ville de Bagdad, avec ses somptueux palais et ses quartiers populaires, prêta son décor à de nombreux contes ainsi que ses califes, comme Harûn al-Rashid. L'occident découvre les Mille et une nuits au XXe siècle, avec la traduction en français d'Antoine Galland. Des traductions en d'autres langues : anglais, allemand, italien, hollandais, russe etc. devaient suivre. De nombreux contes ont inspiré des 'uvres littéraires, picturales, musicales et cinématographiques.M. A. H (mahaddadou@hotmail.com)
Nom
Adresse email
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohand Akli HADDADOU
Source : www.liberte-algerie.com