Tous ces prénoms dérivent du verbe arabe baraka 'bénir, invoquer la bénédiction de Dieu, combler de bénédiction", Mebruk, masculin, de mabrûk 'béni, bien venu", Mebruka, féminin, 'bénie, bien venue", Mbarek, masculin, de mubârak 'béni", Mbarka, féminin 'bénie". Nous évoquerons, aujourd'hui, pour illustrer le nom de Mbarek, un Algérien, célèbre dans les siècles passés : le marin El- Hadj Mbarek, un Algérois qui s'était mis au service de la régence turque et qui a fait trembler, pendant des années les Européens, non seulement en défendant son pays contre leurs incursions mais aussi en les attaquant sur leurs propres territoires. Parmi ses expéditions, on cite notamment celle du 29 mars 1753, au cours de laquelle il a attaqué plusieurs bateaux européens, capturant des Portugais, des Hollandais et des Mayorquais. Au 19e siècle, le Français Delvoux lui consacre une notice où il relate, par la bouche de ses informateurs algériens, ses exploits. 'Au premier rang des hardis corsaires qui sillonnaient en maîtres la Méditerranée, brillait El-Hadj Embarek. Fougueux, actif, infatigable, excellent marin, audacieux jusqu'à la témérité, ce rais jouissait d'une célébrité méritée et était devenu l'effroi des infidèles, dont il dévastait les rivages. Il semait surtout l'épouvante en Espagne. Connaissant parfaitement les moindres sinuosités des côtes de ce pays, il arrivait vers le soir, débarquait de nuit, tombait comme le vent sur les habitations du littoral, les pillait, enlevait de .nombreux prisonniers et repartait avant que l'alarme eût pu être donnée. De tels actes jetaient la terreur en Espagne. Le nom du corsaire était devenu si populaire dans cette contrée, que les mères menaçaient leurs jeunes enfants, pour en obtenir un peu de sagesse, d'appeler El-Hadj Embarek, devenu un véritable croquemitaine". On rapporte que des marins d'El Hadj Embarek ayant commis des turpitudes furent condamnés par les autorités du dey. Ne voulant pas les abandonner, le rais prend la mer au cours de la nuit. Il est capturé par un vaisseau espagnol qui le ramène prisonnier, sur son navire. Or, les Espagnols, voulant fêter leur prise, s'enivrent. Profitant du désordre, Hadj Embarek s'enhardit et prend le vaisseau : il le ramène à Alger et le dey décrète l'amnistie pour les marins.
M.A. H
(mahaddadou@hotmail.com)
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Posté Le : 08/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohand Akli HADDADOU
Source : www.liberte-algerie.com