Ce nom, d'origine berbère, provient de l'antiquité. En 264 avant J.-C., Carthage ferme le détroit de Messine pour s'assurer le monopole sur la Sicile tout entière : celle-ci était en effet la région fournisseuse de céréales, et jusque-là, les Carthaginois n'étaient implantés que sur une partie de l'île, le reste étant occupé par les Grecs et les Romains. Rome leur livre bataille et remporte une première victoire sur mer. En 256, elle confia aux consuls Manlius Vulso et Regulus la mission de porter la guerre en Afrique. Ils embarquèrent, selon Polybe, avec une armée de 40 000 soldats, sur 330 vaisseaux. Alertés, les Carthaginois voulurent les arrêter avant même leur arrivée en Afrique : ils dépêchèrent leur flotte sur la côte méridionale de la Sicile et la bataille s'engagea. Elle fut d'abord indécise, puis tourna à l'avantage des Romains. Les consuls débarquèrent à l'extrémité de cap Bon, prirent la ville d'Aspis (Clupéa, aujourd'hui Klibia, en Tunisie). Tandis que Manlius retourne en Italie, Regulus demeure sur place. Les Carthaginois lui livrèrent bataille, Regulus est battu et fait prisonnier. Cependant, les Carthaginois voulaient traiter avec Rome et lui arracher un traité de paix qui les avantage et assure leurs positions en Sicile. Ils proposent à Regulus de se rendre à Rome ? sous l'engagement qu'il reviendrait s'il échoue ? et d'exposer ce pacte au Sénat. C'est lui-même qui allait persuader le Sénat de refuser le traité et eut le courage de retourner à Carthage où l'attendait une mort affreuse. Une citation du livre III des Libyca d'Hesianax, que l'on trouve dans un écrit faussement attribué à Plutarque, rapporte que le légal du consul Regulus, Calpurnius Crassus, a été envoyé chez les Massyles pour s'emparer d'un lieu fortifié. Lors de la bataille, il est capturé, et on allait le sacrifier à Cronos (c'est l'appellation grecque d'une divinité qui devait sans doute porter un nom autochtone). Or, alors qu'il était fait prisonnier, une princesse numide appelée Bizaltia le remarqua. Elle dut être impressionnée par sa force et surtout son courage et elle intervint pour lui. Elle a dû sans doute jouer du droit à la protection dont chaque Berbère disposait, y compris les femmes. Ce droit s'est perpétué dans les droits coutumiers berbères et porte le nom de laânaya en Algérie et amur au Maroc. Bizaltia s'est éprise de Calpurnius et, après son départ, ne pouvant pas supporter son absence, elle s'était donné la mort.M. A. H.mahaddadou@hotmail.com
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Posté Le : 16/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohand Akli HADDADOU
Source : www.liberte-algerie.com