Zaoui est connu en Algérie, comme nom de famille, mais il a été un prénom porté autrefois. D'ailleurs, beaucoup de prénoms sont devenus, en Algérie, des noms de famille. Ce nom provient d'un verbe berbère, encore attesté en touareg, zewet "être aimé de tous, être fréquenté, plaire à tout le monde", azwi "fait d'être aimé de tous" et amzzawi "homme aimé de tous". Ce dernier mot explique un autre nom médiéval, MezouaLe plus célèbre des Zaoui de l'histoire du Maghreb est Zaoui Ibn Ziri, frère de Bologgin (Bologhine), fils de Ziri Ibn Menad, fondateur de la dynastie berbère ziride qui a régné sur le Maghreb au 10e siècle. Zaoui, lui, est le fondateur de la dynastie ziride de Grenade.A la mort de Ziri, c'est Bologgin qui prit la destinée de la dynastie. Il continua les conquêtes de son père. Au cours d'un retour vers Achir, sa capitale, il décéda et son fils Al-Mansour lui succéda. Pour se concilier ses proches, il confia des postes à ses oncles.A sa mort, son fils Badis prit la succession, mais cette fois-ci ses oncles Hammad et Itoueft, ainsi que ses grands oncles, Maksan et Zaoui, contestèrent sa légitimité. Ils s'allièrent au Zénète Ziri Ibn Atiya qui prit plusieurs villes zénètes : Tahert, Tlemcen, Ténès et Msila, mais Badis le mit en fuite et laissa ses oncles à Achir. Zaoui et Maksan voulurent de nouveau entrer en rébellion contre Badis et abandonnèrent Hammad. Il parvient à les vaincre et Zaoui dut se réfugier dans les montagnes de Miliana avant de s'enfuir en Espagne. Il s'allia au hadjib (chancellier) du calife omeyyade Hicham II. Il se mit à son service, puis à celui de ses successeurs. Devant la situation qui se dégradait et la lutte pour le pouvoir, Zaoui réunit des troupes et, profitant de l'anarchie, assiégea Cordoue et remit Sulayman sur le trône. Durant son entrée dans la ville, il fit enlever la tête de son père Ziri que le calife al-Hakem al-Moustansir avait prise comme trophée de guerre. La situation se dégrada de nouveau en 1016, avec le renversement de Sulayman. Les Berbères, Zénètes et Zirides, s'emparèrent de villes et fondèrent des royaumes indépendants ou taïfas. C'est ainsi que Zaoui occupa Grenade et en fit la capitale de sa nouvelle dynastie (1013). Mais six années après, Zaoui, lassé de l'aventure andalouse, décida de rentrer en Afrique. Il fut reçu à Kairouan par l'émir al-Mouizz Ibn Badis, qui le combla d'honneurs. C'est là qu'il allait mourir en 1037. Son fils lui succéda à la taïfa de Grenade, ses successeurs devaient l'étendre à Malaga et Algésiras. Les Almoravides, puis les Almohades s'en emparèrenM. A. Haddadou(mahaddadou@hotmail.com)NomAdresse email
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Posté Le : 14/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohand Akli HADDADOU
Source : www.liberte-algerie.com