Algérie

L'origine des prénoms employés en Algérie



L'origine des prénoms employés en Algérie
Héros légendaire touareg, appelé également Aniguran (voir ce nom). Dans les récits, il succède aux Isbaten ou Ijobarren, les premiers habitants du Hoggar, des géants aux m?urs primitives, naïfs mais pacifiques, qui avait un langage rudimentaire et ignoraient l'écriture. Ces géants, selon les récits que l'on rapporte, vivaient au temps où la pierre était molle, c'est-à-dire au temps primordial où les sociétés humaines étaient en gestation et les institutions sociales, sur lesquelles elles se basent, encore inexistante. C'est avec Amamellal que la pierre va durcir, c'est-à-dire que la société s'organise et que ses institutions se placent. Amamellal, c'est aussi le règne la culture et de l'intelligence : on lui attribue l'invention de l'écriture, le tifinagh, ainsi que la poésie et l'art de jouer du violon. Avec lui s'installent aussi les relations parentales de la société targuie. Les contes mettent également en relief les particularités du système parental targui, notamment le rôle joué par le neveu utérin, principal héritier, et la s?ur. Le neveu, appelé Batis (contraction de ba "aba" ? n'est pas ? "ti-s" ? son père" ?, "son père n'existe pas") ou Adelsa? ("l'intelligent'') est un compagnon inévitable ainsi qu'un rival. Amamellal tentera de l'écarter, puis de l'assassiner. Mais sa s?ur réussit à lui substituer le fils d'une esclave qui meurt à sa place. Avec cette mort, on explique la coutume qui consiste à égorger un mouton à l'imposition du nom pour le nouveau-né mâle. Amamellal se décompose en ama-mellal "celui qui possède la grâce, la clarté". Il représente, en effet, dans la culture targuie, l'avènement de la civilisation et de l'intelligence. Chez les Touareg de l'Aïr, Amamellal est appelé Aniguran. Le nom est un composé : eni "parole, énigme" et guran "étant compris", par rapport à la découverte de l'écriture qu'on lui attribue mais aussi pour son goût des énigmes. Comme Amamellal, il est confronté à son neveu utérin. Il croit le tuer mais c'est le fils d'une esclave, que sa s?ur a mis à la place de l'enfant, qu'il tue. Plus tard, Aniguran veut se réconcilier avec sa s?ur et son neveu, mais ils ont été capturés par des bandits. Alors il part à leur recherche, il leur indique le chemin du campement, en traçant sur les rochers des messages que seuls sa s?ur et son neveu sont en mesure de déchiffrer. On explique ainsi la présence des inscriptions anciennes qui l'on trouve dans le désert.M. A. mahaddadou@hotmail.comNomAdresse email




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