Algérie

L'origine des prénoms employés en Algérie



L'origine des prénoms employés en Algérie
Ces deux prénoms, Baydha et Amellal (variante Mellal), réfèrent à la couleur blanche : le premier, d'origine arabe, est féminin, le second, d'origine berbère, est masculin.Ce dernier est notamment en usage chez les Touareg. La couleur blanche est un symbole universel de la pureté, de la virginité, de l'innocence et de la grâce. Dans beaucoup de langues, le mot "blanc" est employé dans un sens métaphorique, pour représenter la bonté, la pureté et l'innocence. Ainsi en arabe : qelb byadh (c?ur blanc), c'est-à-dire "bon, sans hypocrisie", en berbère ul amellal, de même sens, en français, "blanc comme neige", etc. Mais le blanc est aussi une couleur ambivalente, puisqu'elle peut véhiculer des symboles négatifs comme la canitie (les cheveux blancs, indice de vieillissement et donc de mort prochaine, ainsi que le drap blanc qui fournit le linceul et le costume du mort). Signalons aussi que dans la tradition algérienne, à l'exception du burnous et de la gandoura, les vêtements blancs sont peu répandus. Si aujourd'hui les mariées sont de plus en plus nombreuses à porter la robe blanche, à la mode européenne, elles revêtaient, il n'y a pas encore longtemps, des robes multicolores et de lourdes ceintures de laine aux couleurs flamboyantes, symboles de vitalité.Autrefois, on évitait d'habiller les mariées de blanc : si cette couleur est mal vue ici, c'est parce qu'elle est uniforme et sans variation, rappelant ainsi le "costume du mort" et le linceul. Parmi les personnages célèbres ayant porté un nom référant à la couleur blanche, il y a Oum Mallal, la tante paternelle d'Al-Mou'izz Ibn Badis, quatrième souverain de la dynastie ziride (1008-1062). Quand il succéda à son père Badis, il n'avait guère plus de neuf ans. Oum Mallal le fit proclamer à Mahdia, le jour même de l'enterrement de son père. Les dignitaires de la cour, pris au dépourvu, lui firent tous allégeance ainsi que les différents chefs de tribus.Accompagné de sa tante, le jeune prince fit une entrée triomphale à Al-Mansouria qui allait devenir sa capitale. Pris en charge par sa tante qui fut sa tutrice jusqu'à sa mort en 1023, il reçut une bonne éducation, notamment sous la direction de son percepteur, le fameux juriste et astronome Ibn Abi Al-Ridjal, l'Abenragel des Latins.M. A. mahaddadou@hotmail.comNomAdresse email




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