Tafsit, TafsutCes deux jolis prénoms féminins sont d'origine berbère : le premier est utilisé au Hoggar, le second, introduit ces dernières années, est la forme qu'il prend dans les régions du Nord. Il signifie "printemps". En targui, tafsit signifie "printemps, végétation printanière".Il dérive du verbe fsu "former des épis, pousser, éclore" (attesté au Maroc central et en Kabylie), on a "tafsut", printemps en kabyle et en chaoui, "afessu" printemps en chleuh... En avance de trois semaines au moins sur le calendrier grégorien, le premier jour du printemps est fêté le 28, voire le 1er mars (15 ou 16 Furar du calendrier julien). Comme Yennayer, le premier jour donne lieu à de nombreuses festivités.Ce jour est appelé, dans diverses régions, melqa rrbi?, "la rencontre du printemps", parce que, dans les campagnes comme dans les villes, on allait rencontrer le printemps dans les champs ou les bois où il se manifestait le plus : on mange sur l'herbe, on cueille des plantes, on chante... En Kabylie, le premier jour du printemps est appelé amenzu tefsut, mais, comme dans les régions arabophones, on emploie également l'expression "rencontre du printemps", ammager n tefsut. Le jour de l'incidence, les gens se lèvent de bonne heure et vont dans les montagnes cueillir des fleurs et des plantes vertes, on chante des couplets, dédiés à Lalla Tafsut, Dame Printemps, le mot étant féminin en berbère. On prépare des repas spéciaux : crêpes, beignets, bradj, sortes de petites galettes fourrées de pâte de dattes. L'un des rites les plus répandus en Algérie, pour la fête du printemps, est le jeu de la balle, appelé kora en arabe et takurt en berbère. La compétition a lieu dans un pré où la balle est jetée ; les joueurs, divisés en deux groupes, tentent de la ramener chacun dans son camp, en utilisant des bâtons ou en la poussant avec leurs pieds. C'est aussi un défoulement qui permet d'extérioriser l'énergie et les tensions accumulées. Le jeu de la balle est également pratiqué dans les rogations de la pluie. Ici le jeu s'arrête dès que la balle éclate ; et si elle n'éclate pas, les joueurs la mettent aussitôt en pièces. Il s'agit ici de briser symboliquement la sécheresse et d'appeler la pluie.M. A.mahaddadou@hotmail.comNomAdresse email
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Posté Le : 13/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohand Akli HADDADOU
Source : www.liberte-algerie.com