Mouhoub est un prénom spécifiquement algérien. Il dérive de l'arabe classique, mâhub, "qui est craint, qui est redoutable" de là, par métaphore, al-Mahûb "le lion". Le nom dérive du verbe haba "craindre, respecter avec un sentiment de crainte, rendre redoutable, etc.". Le nom féminin, qui dérive du même verbe, Hiba, lui, est connu en Orient d'où il nous vient. Il dérive de hayba "peur que quelqu'un inspire, respect mêlé de crainte". On connaît plusieurs saints qui portent le nom de Mouhoub, dont quelques-uns sont situés en Kabylie. Dans la littérature algérienne, Mouhoub ' ou plutôt al-Mouhoub ' est le second prénom de Jean Amrouche. Jean El-Mouhoub Amrouche est né le 7 février 1906 à Ighil Ali, en Petite Kabylie. Il est mort le 16 avril 1962 à Paris. Peu après la naissance de Jean, la famille, qui vivait dans des conditions matérielles difficiles, s'est installée en Tunisie. Malgré l'exil, elle est restée profondément attachée aux traditions et à la culture kabyles. La mère, Fadhma, a transmis à Jean puis à sa s'ur, Taos, l'amour du pays natal et de la langue maternelle. Elle leur a transmis aussi les contes de son enfance et surtout les chants qui avaient bercé sa vie.Il enseigne à Sousse, à Bône et à Tunis. Il publie en 1934 son premier recueil de poésie, Cendres, puis en 1937 un second, Etoile secrète. Il fait paraître en 1939 Chants berbères de Kabylie, recueil de poèmes qu'il tenait de sa mère. En 1948, il obtient un poste au ministère de l'Information, à Alger puis à la Radiodiffusion française où il devait faire une brillante carrière. En 1958, il est nommé rédacteur en chef du journal parlé de la Radio télévision française (RTF). Il anime, au cours de l'année 1959, une émission hebdomadaire "Des idées et des hommes", mais celle-ci est supprimée, à cause des positions politiques qu'il a défendues sur la guerre d'Algérie. Il perd en même temps son poste de rédacteur en chef. Déchiré entre la culture française et ses racines algériennes, Jean Amrouche finit par opter pour la cause nationale. C'est pour servir cette patrie qu'il se propose comme intermédiaire entre le général de Gaulle et Ferhat Abbas, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). A cette époque, Jean avait commencé la mise en chantier de plusieurs 'uvres, mais il n'a pas eu le temps de les concrétiser. Il meurt de maladie le 16 avril 1962, à Paris, à quelques mois de l'indépendance. Parmi les textes publiés dans les journaux français, le plus remarqué est l'article paru dans Le Monde du 11 janvier 1958 "La France comme mythe et comme réalité" où il dénonce la mystification coloniale et défend l'indépendance de l'Algérie.
M. A. H (mahaddadou@hotmail.com)
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Posté Le : 11/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohand Akli HADDADOU
Source : www.liberte-algerie.com