Algérie

L'origine des prénoms employés en Algérie Belkacem, Belgacem, Qacem


L'origine des prénoms employés en Algérie Belkacem, Belgacem, Qacem
Ces prénoms masculins font partie de l'onomastique algérienne traditionnelle. Qasem, et sa variante, Gacem, dérive du prénom arabe bien connu Qasem, de qâsama, 'qui divise, qui partage, qui partage avec équité", de qasama 'diviser, partager, faire un serment, par extension, être beau, joli". Belkacem, variante Belgacem est la forme contractée de Abû al-Qasem, 'père d'al-Qâsim", surnom du Prophète Mohammed, appelé ainsi par référence à son fils, al-Qâsim, mort en bas âge. On connaît aussi, en Kabylie, Mohand U Belkacem, nom composé de Muhand, variante berbère de Muhammed et Belqasem, u signifiant, en berbère, 'fils de". Parmi les Belkacem connus, citons Krim Belkacem, militant nationaliste et un des chefs historiques de la Révolution algérienne, né à Aït-Yahia Ou Moussa, dans la région de Draâ al-Mizan, en Grande Kabylie, mort à Francfort, en 1970. Il travaille d'abord comme secrétaire à la commune mixte de Draâ el-Mizan et, à cette époque, commence à s'intéresser à la politique. Il participe à la Seconde Guerre mondiale et, de retour en Algérie, il adhère au PPA, le Parti du peuple algérien, qui à cette époque déjà réclamait l'indépendance. En 1946, accusé d'avoir tué un garde champêtre, il se réfugie dans le maquis et, avec une poignée de partisans, il s'attaque à l'administration française et à ses complices algériens. C'est à cette époque, sans doute, qu'il a reçu le surnom de Lion du djebel. Jugé par contumace, il sera condamné à mort à deux reprises, en 1947 et en 1950. Il fait partie des six chefs historiques qui déclencheront la Révolution, et est désigné responsable de la Kabylie. Il devient, en 1958, vice-président du GPRA, le Gouvernement provisoire de la République algérienne, puis successivement ministre des Forces armées (1958), ministre des Affaires étrangères (1960) et enfin ministre de l'Intérieur (1961). Il signe les accords d'Evian qui reconnaissent l'indépendance de l'Algérie. Cependant, il désapprouve la politique de Ben Bella et se retire de la vie politique. En 1965, il s'oppose au coup d'Etat de Boumedienne. Accusé d'avoir organisé un attentat contre le nouveau maître de l'Algérie, il est condamné à mort. Réfugié à Francfort, en Allemagne, il est assassiné dans sa chambre d'hôtel le 18 octobre 1970.
Il ne sera réhabilité qu'en 1984, date à laquelle ses restes furent transférés au carré des Martyrs du cimetière d'Alger.
M. A. H
(mahaddadou@hotmail.com)
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