L'origine des prénoms employés en Algérie Fares

Fares, un prénom masculin, est d'introduction récente dans l'onomastique algérienne. Il provient de l'arabe fâris, 'cavalier, homme connaissant les règles de l'équitation" ; Al-Fâris est aussi un des noms du lion.
Faras est l'un des noms, avec khayl et 'ûd en arabe dialectal. Ces termes proviennent de l'arabe classique. Rappelons qu'en arabe, le mot faras, qui s'applique aux deux sexes, désigne le cheval en tant que monture, et certains auteurs restreignent son sens à 'cheval de selle arabe", c'est-à-dire de noble origine. Ce mot est surtout employé dans les parlers bédouins des confins du Sahara, alors que les régions du nord emploient 'awd (Algérie).
Le mot faras a surtout produit le terme farisiya, 'équitation". Selon les spécialistes de la question, le cheval domestique aurait été introduit au Maghreb au deuxième millénaire par l'intermédiaire de l'Egypte qui aurait, elle, découvert le cheval à la même époque. La pénétration se serait effectuée à partir de la Libye.
Le cheval se serait alors répandu plus au sud, au Fezzan, puis vers le Tassili, le Hoggar et le sud tunisien. Mais il ne s'agit que d'une hypothèse. Il y a aussi l'hypothèse d'une origine locale du cheval. On a, en effet, découvert des ossements fossiles de cheval lors du creusement de la cité des Allobroges (aujourd'hui cité Malki), à Hydra, Alger.
Ces ossements ont été baptisés Equus algericus (le cheval algérien). Cependant, cette découverte étant isolée, les spécialistes doutent que les chevaux actuels en dérivent.
Signalons aussi que des représentations préhistoriques du cheval (gravures, peintures) sont nombreuses et dominent dans certains sites, si bien qu'on a reconnu, dans l'art préhistorique maghrébin et saharien, un étage que les spécialistes ont appelé 'caballin". Cet étage fait suite à la période bovidienne, dominée par le b'uf, et la période cameline où intervient le chameau. L'art caballin se situe aux débuts du IIe millénaire, avec l'introduction du cheval et du char.
Hérodote (Ve siècle avant JC), écrit que les chars ont servi au dressage des chevaux. Cet auteur grec n'hésite pas à attribuer l'apprentissage du quadrige (char attelé à quatre chevaux) aux Berbères : C'est encore Hérodote qui écrit que les femmes des Libyens Maxyes conduisent les chars pour la guerre !
M. A. Haddadou
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