Algérie

L'orge et le maïs exemptés de TVA


Le commerce a été, hier, l'un des sujets phares du Conseil du gouvernement. Compte tenu de l'approche du mois du Ramadhan et des perturbations que connaît le secteur sur certains produits stratégiques, l'on s'attend objectivement à ce que le ministre du Commerce s'explique sur la situation qui prévaut sur le marché, sachant la hausse des prix du poulet et la raréfaction de l'huile de table. Le communiqué qui a sanctionné la réunion gouvernementale n'a pas évoqué directement ces questions, mais l'on apprend que le Conseil a eu à entendre un exposé présenté par le ministre des Finances «portant sur le projet de décret exécutif relatif aux modalités d'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée des opérations de vente de l'orge et du maïs ainsi que les matières et produits destinés à l'alimentation de bétails et de volailles». Ce texte qui a visiblement un lien direct avec la flambée des prix de la viande blanche devra amener une baisse des coûts de production, donc de la valeur de la volaille sur le marché de détail. Le suppression de la TVA est de nature à agir sur l'amont. Le même communiqué explique que le champ d'application de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, sera élargi «aux opérations de vente de l'orge et du maïs ainsi que des matières et produits destinés à l'alimentation de bétails et de volailles, ce qui aura pour effet de réduire le prix à la consommation de ces produits grâce au soutien fiscal de l'Etat». Cette disposition est de nature à encourager les opérateurs à accélérer la mise en place de batteries de poulets de chair. La volonté du gouvernement d'aller vite dans la «libération» du process de production s'illustre dans «la décentralisation de la procédure de mise en oeuvre de l'exemption de la TVA au niveau des services agricoles de wilayas». L'objectif affiché est «la simplification des démarches administratives et du rapprochement de l'administration au citoyen», rapporte le même communiqué.Le Conseil du gouvernement a également entendu une communication du ministre du Commerce qui portait sur «la cartographie nationale du produit algérien». Kamel Rezig a fait le point sur «le degré d'avancement des travaux inhérents à la cartographie nationale du produit algérien», souligne la même source, tout en précisant que ladite cartographie prend en charge les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et de l'artisanat. Le même communiqué indique qu'«une plate-forme numérique a été mise en place et qui intègre toutes les données relatives aux entreprises». L'on apprend de la même source qu'un guide national des produits algériens est en voie de finalisation. Il sera destiné à être un outil au service «de nos représentations diplomatiques à l'étranger en vue de promouvoir la production nationale et favoriser les exportations tel que prévu dans le plan d'action du gouvernement ainsi que le plan de relance économique».
À côté de cette volonté d'exportation, l'autre mission de la cartographie des produits nationaux consiste à «mieux encadrer les importations selon les capacités nationales tout en orientant les investissements selon la répartition géographique des zones de production».
Outre les finances et le commerce, le Conseil du gouvernement a entendu les exposés présentés par les ministres de l'Agriculture, de la Culture et des Travaux publics.
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