Algérie

L'Organisation nationale de lutte contre la corruption est née



Nombreux sont ceux parmi les citoyens des deux sexes et de différents âges à avoir pris en compte ce qui semble être un appel à la participation du peuple à la lutte contre la corruption. Surtout les jeunes qui ont pris acte de l'ouverture d'un bureau de l'Organisation Nationale de Lutte Contre la Corruption (ONLCC).Bien qu'en phase de structuration et d'instauration dans chaque région, cette organisation constituée de jeunes dirigeants et cadres est «la plus haute instance en matière de lutte contre la corruption». Son président Nabil Sahraoui l'a qualifiée de «Front Populaire National de Lutte contre la Corruption et les Corrompus». Ce que d'ailleurs, il précise lorsque affirme en parlant de son organisation : « Qu'elle ?uvre dans le cadre d'un projet pacifique et civilisationnel pour l'instauration de fondements de lutte contre la corruption en associant la société civile et en coordonnant les actions avec les services concernés ». Il est question de mobiliser les ministères, la société civile, les partenaires techniques et financiers et les médias sur leurs rôles respectifs dans la mise en ?uvre effective d'une stratégie qui se dessine. La vision semble être le court terme dans un pays où le fléau de la corruption n'épargne ni les structures ni les hommes dans un Etat comme l'Algérie censé être de droit où le développement économique, social et environnemental. C'est-à-dire sous la protection des institutions. Dans le communiqué qu'il a émis faisant état de la mise en place d'un bureau de représentation dans chaque wilaya du pays, il est question de larges consultations. Des indiscrétions font état que celles-ci vont jusqu'au niveau national et régional. Le cadre est déjà déterminé puisqu'il s'agit de mise en ?uvre d'un processus avec consultation de différents acteurs, administrations publiques, responsables étatiques, secteur privé et société civile. Il est prévu de mettre en exergue les responsabilités et les actions envisagées de tous les acteurs dans les objectifs attribués à chacun. Bien que rien n'ait été révélé, le communiqué fait état de secteurs stratégiques et prioritaires à cibler. En mettant en ?uvre la dite stratégie avec tous les acteurs concernés, des décideurs aux citoyens, l'organisation est en mesure de créer des groupes de choc à même de lui permettre de s'attaquer aux racines du mal. Elle pourrait également disposer, grâce à ses propres moyens, de l'indice de perception de la corruption. Tel est le message que semble vouloir faire passer Nabil Sahraoui lorsqu'il souligne dans sa déclaration faite en marge de l'ouverture du bureau national de l'organisation qu' : « Il s'agit de la plus haute instance en matière de lutte contre la corruption. Elle sera constituée de jeunes dirigeants et cadres pour lancer des actions s'articulant sur la programmation d'opérations de sensibilisation, la prévention et la lutte contre la corruption en collaboration avec les instances éducatives et religieuses. Interrogés à l'effet de donner leur avis sur cette organisation, bon nombre de nos interlocuteurs ont estimé « ? il est nécessaire de casser le monopole de la parole sur la corruption et, préalablement au lancement de toute action, faire appel aux représentants des différentes institutions de l'Etat dont le ministère de la Justice et les différents corps de sécurité ». Nonobstant le fait qu'il n'ait rien précisé dans le communiqué en termes de moyens de combat, il est néanmoins fait état d'élaborer un plan d'actions et la mise en ?uvre d'une stratégie nationale commune de lutte contre la corruption dans notre pays. Pour d'autres, pour réussir dans cette lutte, il est indispensable de mobiliser la société civile, les partenaires techniques et financiers, les médias, les affaires religieuses, l'éducation nationale et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. De préciser également le rôle respectif de chacun dans la mise en ?uvre effective de cette stratégie. Il faut dire que ces dernières années, l'Etat de droit où le développement économique, social et environnemental auquel aspirent les algériens a perdu du terrain. La corruption sévit tous azimut. Aucun secteur n'est épargné. Le plan mettra en exergue les responsabilités et les actions envisagées de tous les acteurs En mettant en ?uvre cette nouvelle stratégie avec tous les acteurs concernés, des décideurs aux citoyens, l'Algérie peut espérer sortir du groupe inscrits en tête de liste des pays les plus corrompus de la planète. Et c'est justement cet objectif que cible le président de l'ONLCC tout autant que la majorité des Algériens ; Tous appellent à l'élaboration d'un réel indice de corruption pour permettre à l'Algérie de se situer par rapport à beaucoup d'autres au plan développement économique et social.


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