Algérie

L'organisation informelle des fêtes dénoncée



Interdits d'activité depuis plus d'une année pour cause d'épidémie de Covid-19, le collectif des gérants des salles des fêtes de la wilaya de Béjaïa n'a cessé depuis ces trois derniers mois de réclamer au gouvernement l'autorisation de reprise de son activité, à l'instar des autres activités commerciales.En vain. Très impactés par cette longue fermeture et arrivés sûrement à bout de leur patience, les membres dudit collectif de la wilaya de Béjaïa ont rendu, hier, une déclaration publique dans laquelle ils dénoncent "l'organisation informelle des fêtes sous les yeux fermés des 'officiels'" et réclament, encore une fois, "l'autorisation de réouverture de leurs salles". "Les yeux 'officiels' sont fermés sur les espaces festifs informels, garages et autres parkings souterrains", dénoncent les rédacteurs du document.
Avant de tirer à boulets rouges sur "le laxisme" des autorités devant l'organisation informelle des fêtes, le collectif des gérants des salles des fêtes a soutenu qu'avec l'interdiction de leur activité "les fêtes sont passées dans le monde de l'informel où le virus circule allègrement sans aucune possibilité de contrôle sanitaire institutionnel". Pour ledit collectif, "le temps de rouvrir les salles des fêtes est venu, avec une application stricte du protocole sanitaire, sous le contrôle des services concernés".
Les rédacteurs de la déclaration rappellent que "les salles avaient fait la démonstration de leur capacité à appliquer le protocole sanitaire institué par l'Etat algérien". "La salle des fêtes VIe Lajoie avait accueilli, dans un quartier de Béjaïa, des SDF que les institutions officielles ne pouvaient héberger !
Les services hospitaliers locaux, la Protection civile et les services de sécurité étaient de la partie ! Ce fut une démonstration que le 'privé' était en mesure d'appliquer le protocole sanitaire et de participer à la lutte anti-Covid-19, tout en maintenant son activité économique, sociale et culturelle", insistent-ils.
"La salle des fêtes peut être une véritable école de savoir-vivre en temps de pandémie. Une volonté politique nouvelle devra s'exprimer dans ce sens et mettre à l'épreuve le citoyen et le professionnel de la fête", conclut la déclaration du collectif.

L. OUBIRA


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