Algérie

L'organisation de l'élection tunisienne en France s'annonce laborieuse


Entre l'aide demandée par les organisateurs, les plaintes des candidats et les applaudissements à la fin, la conférence de presse pour expliquer les modalités des élections pour les Tunisiens de France a pris mardi à Paris des airs de forum à l'image de la Tunisie post-Ben Ali.
Dix jours avant les dates prévues pour ce scrutin, du 20 au 23 octobre prochains, l'Instance régionale indépendante pour les élections tunisiennes (Irie) pour le nord de la France a donné rendez-vous au consulat à Paris.
A l'arrivée, le dossier de presse tient de la pédagogie de base. La Constituante, y lit on, «a pour tache de rédiger la Constitution». Elle comptera 18 représentants les Tunisiens à l'étranger». Chaque électeur devra «présenter sa carte d'identité ou son passeport tunisien», «prendre les bulletins de vote», «sans sortir du bureau aller dans l'isoloir»...
Tour à tour, les membres de l'Irie font état des «problèmes» à neuf jours du début du scrutin en France. «Il y a un manque d'informations, il faut relayer, répéter que c'est l'élection de l'Assemblée constituante, pas une présidentielle», dit Houda Zekri.
«Beaucoup de Tunisiens ont retenu la date du 23 (date de l'élection en Tunisie, ndlr) mais à l'étranger ce sera les 20-21-22 octobre. Aidez-nous à passer ce message», lance le président de l'instance, Ali Ben Ameur.
La campagne est difficile, l'affichage et la possibilité de se réunir sont réduits et il y a des risques de tentative de destabilisation, expliquent-ils. «Nous avons besoin de bénévoles (...), des associations pour informer les Tunisiens sur la nécessité de se mobiliser dans la dignité et le respect Mutuel», dit M. Ben Ameur.
«Nous savons que des gens ont intérêt à ce que ce processus ne réussisse pas», ajoute-t-il. Dans l'assemblée, ce sont surtout des candidats qui posent des questions en forme de requête.
«Je représente des cyberactivistes. On se sent lésés, on n'a pas touché les fonds (publics pour la campagne). Nous sommes une petite liste de jeunes qui avons grandement participé à la révolution», se plaint Belwafa Dheka (La voix des indépendants patriotes libres).
«Je cherche à avoir mes trois minutes d'antenne (pour expliquer le programme à la radio) depuis dix jours, je me bats, c'est une injustice», lâche Najoua Bennaceur (Parti Afek Tounes).
«C'est la première expérience démocratique pour les Tunisiens de l'étranger. La première fois qu'ils auront des représentants en Tunisie. Soyez indulgent», répond un membre de l'Irie Hedi Chenbabi.
Quand est-ce que finit la propagande électorale', demande un autre du Parti libéral maghrébin. Campagne pas propagande!, lui répond-on.
La conférence s'achève par des applaudissements. «Le temps était vraiment court (pour organiser le scrutin) mais vous avez fait du bon travail», dit un homme aux organisateurs.
Quelque 500.000 Tunisiens vivent en France. Le corps électoral n'était pas encore déterminé mardi.
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