« L'organisation d'un tel festival contribue et permet de relancer le 9e art en Algérie » 3 questions à Eduardo Pinto Barbier, éditeur de BD brésilien

Parlez-nous des motivations qui vous ont incité à créer de la bande dessinée ' Est-ce un don ou un besoin '
C'est un don que je cultive au quotidien. Je dessine depuis que je suis tout petit. En fait, j'ai grandi dans un environnement favorable à la culture en général et à la bande dessinée en particulier. Je suis d'ailleurs issu d'une famille d'intellectuels. Mon oncle est caricaturiste dans un journal au Brésil connu sous le nom de « Jornal Pessoal ». Mon autre oncle, Lucio Flavio, tenait une bibliothèque où je passais les trois quarts de mon temps à lire des BD américaines et européennes et à découvrir les nouveautés et les rentrées littéraires.
Vous participez au FIBDA, qu'est-ce que vous en attendez '
Cela fait cinq ans que je participe au FIBDA. Cette participation m'honore et me permet de faire connaître la BD brésilienne au large public. Il faut dire, dans ce sens, que le public algérien est très curieux et adore découvrir ce qui se fait ailleurs.
La publication dans la BD est faible en Algérie. Nos maisons d'édition hésitent à s'engager dans ce créneau. Donnez-nous votre avis sur ce sujet.
Il est important de savoir que l'organisation d'un tel festival contribue et permet de relancer le 9e art en Algérie. Il est dommage que les éditeurs s'intéressent peu à cet art. Seulement, je pense que dans quelques années, ils seront forcés de changer. En ce qui me concerne, je prépare la sortie de mon 13e album intitulé « La bouche du monde ». Dans ce travail, je fais participer plusieurs bédéistes dont l'Algérienne Rym.