Algérie

L'ordre et le syndicat des pharmaciens risquent de boycotter



Les assises nationales de la santé auront lieu le 8 et le 9 janvier prochains. Jusque-là, huit syndicats de la santé ont annoncé leur boycott. Le Conseil de l'ordre national des pharmaciens et le Syndicat national des pharmaciens d'officine risquent aussi de rejoindre la liste des boycotteurs. Les deux organisations, qui « ne voient pas l'intérêt de ces assises en existence d'une loi sanitaire », annonceront cette semaine leur décision.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La rencontre nationale sur la réforme du système de santé, annoncée pour le 21 décembre dernier, aura lieu finalement la semaine prochaine. Plus de 700 participants sont attendus pour débattre de la feuille de route de notre futur système de santé. «Nous allons faire un diagnostic précis de notre situation sanitaire et sortir avec des solutions permettant de mettre en place un nouveau système de santé qui sera capable de répondre aux besoins des citoyens aux normes internationales », a déclaré le ministère de la Santé.
Cependant, la liste des boycotteurs s'allonge. Après les huit syndicats de la santé, c'est au tour des pharmaciens d'annoncer leur appréhension vis-à-vis de ces assises. « Pour le moment, nous n'avons pas encore tranché définitivement mais nous ne comprenons pas l'intérêt de ces assises », a déclaré Messaoud Belambri, le président du Snapo.
Ce dernier a expliqué au Soir d'Algérie qu'« on organise des assises lorsque nous avons besoin de réformer la loi sanitaire, tandis que chez nous, la loi existe, elle est nouvelle et une centaine de textes réglementaires attendent leur promulgation. Alors, au lieu de mettre en place les textes d'application de cette loi, ce que nous revendiquons, nous étions surpris par l'organisation de ces rencontres sur la réforme du système de santé».
Le Snapo dit contester également la participation de micro-organisations qui n'ont aucune représentativité ni légitimité réglementaire à ces rencontres qui sont censées débattre de l'avenir de notre système de santé. « On ne comprend pas encore l'objectif caché derrière ces assises ' Si on veut parler de la réforme hospitalière, il y a déjà un travail qui a été fait et approuvé lors d'un Conseil des ministres en présence du Président, ou alors y a-t-il des choses qui ont été préparées en coulisses et que l'on veut légitimer à travers ces assises qui vont servir de couverture et de prétexte ' On se pose beaucoup de questions et nous n'avons aucune visibilité », a déclaré M. Belambri, qui compte annoncer cette semaine, avec le Conseil de l'ordre des pharmaciens, leur position vis-à-vis de cette rencontre. Sachant que huit syndicats représentant les corps des médecins généralistes, spécialistes, psychologues, sages-femmes, biologistes, auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation, infirmiers et enseignants paramédicaux, regroupé dans une coalition, ont déjà dénoncé cet événement.
«La CNSS, consciente d'une réforme profonde du système de santé attendue par tout le monde depuis de longues années et ordonnée par le président de la République, demande, qu'au lieu d'aller vers ces rencontres nationales, il faut plutôt l'application de la loi sanitaire de 2018, à travers la promulgation de ses textes d'application», a souligné la coalition dans son communiqué. Pourtant, le ministre de la Santé a multiplié, depuis quelques mois, les rencontres avec les partenaires sociaux dans le but de les sensibiliser à «l'importance de ces assises».
S. A.


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