Algérie

L'ordinateur et le stylo


Il était temps que le déclic se produise pour que la culture du paiement électronique s'installe. S'inscrire dans le rouage monétaire moderne était une obligation pour intégrer une culture mondiale pour laquelle les Algériens étaient très en retard. Combler ce lourd fossé dans l'économie nationale n'était pas une ?uvre aisée car la faille obéissait aux rituels sociaux d'acteurs et d'usagers soumis à une relation très particulière avec l'argent.En Algérie la culture du troc a la peau dure et s'engager dans les procédures d'échanges devenues universelles par la dictature de l'Internet butait contre la méfiance et la suspicion qu'amplifiait un ensemble de raisons objectives d'ordre culturel.
Le générationnel avait son mot à dire et le pas à entreprendre pour s'intégrer dans les technologies nouvelles relevait presque de l'impossible. On n'avait pas fini de se débarrasser du stylo pour s'adapter à l'ordinateur que l'engagement dans un nouveau rouage de la gestion de la monnaie devenait obligatoire. Encore fallait-il que toute la vieille génération encore vivante ait une familiarité avec l'ordinateur quand elle est esclave du stylo. Libeller un chèque bancaire n'est pas à la portée de tous et il ne l'est pas plus encore pour un échange informatique.
Fortement alliés, le commerce informel et la rigidité de la bureaucratie ont participé à la lenteur de la marche vers les moyens de paiement qu'utilisent les pays censés en progrès.
Les temps cependant ont changé. Le nombre des cartes de paiement électronique frôle les seize millions. C'est de bon augure et c'est la certification d'une entrée de plain-pied du pays dans une ère incontournable. Les esprits rigides, démunis de savoir-faire ou par calculs intéressés auront beau de tenter de faire barrage à l'avancée technologique, ils seront forcés à l'ermitage que leur impose la haute complicité savante de la nouvelle génération avec l'Internet.
Tout le monde sera obligé de s'y mettre. La synergie et la dynamique économique ne s'en porteront que mieux.
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