Les mises en garde lancées ces derniers jours par l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (APOCE) au sujet de la non-conformité de l'or en circulation en Algérie sont de nature à pousser à l'inquiétude les ménages et, logiquement, les services compétents en matière de lutte contre ce trafic préjudiciable à l'économie nationale, en l'occurrence les services douaniers et les services de sécurité. En mettant la puce à l'oreille des consommateurs à travers des déclarations affirmant que « 80% de l'or circulant dans le marché n'est pas conforme aux normes », l'APOCE entend agir dans le rayon de ses missions, visant principalement la protection des droits des consommateurs. Et, ne se contentant pas uniquement des mises en garde contre la circulation de cette qualité d'or, qui inonde le marché, l'association s'est dotée de moyens technologiques modernes de détection, qui seront utilisés à partir de cette semaine, par ses contrôleurs, pour détecter l'or non conforme aux normes de qualité et prendre, par la suite, les mesures légales qui s'imposent contre les fraudeurs.Décrivant sa méthode d'enquête, selon un communiqué de l'association, ses agents sillonneront le territoire national à la recherche des bijouteries en procédant à des achats, sans révéler leur identité, des bijoux avec facture. Une fois le bijou acheté, il sera soumis aux contrôles de qualité dans le laboratoire équipé de moyens matériels modernes acquis à cet effet, par ses soins. Lequel laboratoire sera également mis à disposition des citoyens qui souhaitent analyser la qualité des bijoux en leur possession, avec factures d'achat, en prenant rendez-vous auprès de l'APOCE. Jusque-là, on ne voit aucune trace de l'intervention des services compétents.
Comment expliquer ce silence des autorités compétentes autour de ce dossier très compromettant sur le marché de l'or en Algérie ' Est-ce un silence qui précède la tempête ' Certainement que des contrôleurs étatiques effectuent régulièrement des opérations de vérification de la qualité de l'or en vente dans les bijouteries, mais les moyens utilisés dans ce cadre ne sont, peut-être, pas d'une grande efficacité.
Le président de l'APOCE soutient à ce propos, justement, que les techniques artisanales qu'utilisent les bijoutiers pour contrôler la qualité de l'or ne sont pas efficaces et que le recours à la technologie est indispensable pour avoir une idée précise sur la qualité de l'or. En sus, cela ne devrait laisser indifférente aucune partie quand on parle dans ce cas d'un trafic de grande ampleur, touchant 80% de l'or en circulation dans le pays. Seul un engagement des moyens nécessaires par les services de sécurité spécialisés peut venir à bout de ce vaste trafic.
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Posté Le : 20/12/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com