Algérie

L'or « chinois » fait le bonheur des égyptiennes : L'imitation à petits prix



L' « or chinois », simple imitation du précieux métal, a envahi l'Egypte, pays où 40% de la population vit autour du seuil de pauvreté et n'a pas les moyens de s'offrir les bijoux en or véritable, malgré leur importance dans la vie sociale. Avec la montée des prix de l'or véritable, ces accessoires importés de Chine ont envahi les souks du Caire. A tel point que de nombreux bijoutiers ont dû se reconvertir dans la vente d'« or chinois ». Le centre névralgique de ce marché en pleine expansion se trouve dans l'ancienne rue des juifs (Haret al Yahoud), à Khan al-Khalili, le marché le plus touristique du Caire. « Plus personne n'a les moyens de se payer de l'or de nos jours, voilà pourquoi l'or chinois est aussi recherché », explique une vendeuse dans un magasin de faux bijoux du quartier. « Nous avons de très belles bagues d'imitation Chanel et Cartier à moins de 50 livres égyptiennes », soit moins de huit euros, assure quant à elle une dame qui, profitant de la forte demande, vient d'ouvrir une boutique dans le quartier populaire d'Aïn Chams du Caire. Une femme peut s'acheter un ensemble Bulgari, d'imitation également, comprenant un bracelet, un collier et des boucles d'oreilles à 150 livres égyptiennes (environ 21 euros).En outre, ces accessoires ont le grand avantage de conserver leur couleur originelle durant environ deux ans,. Ces accessoires chinois ont même aidé certains jeunes couples à se débarrasser du casse-tête de la chabka, un cadeau en or (ou en diamant pour ceux qui ont les moyens) que doit offrir, selon la tradition, le futur mari à sa fiancée. De plus en plus de jeunes couples se contentent d'acheter des alliances en or, puis complètent avec des accessoires en or chinois leur modeste chabka. Même la bourgeoisie cairote ne dédaigne pas la pacotille venue de Chine. « Je me suis achetée des boucles d'oreilles à 30 livres (4 euros), c'est presque rien et personne ne peut dire que ce n'est pas de l'or véritable », indique Sylvia Tamer, 43 ans. « Jamais je ne marierai ma fille avec moins qu'une chabka en diamant », s'empresse-t-elle cependant d'ajouter. Vexé par la popularité de ces accessoires, qui constituent un substitut peu coûteux à ses marchandises, un propriétaire d'une bijouterie à Khan al-Khalili met l'accent sur le danger qu'elles peuvent représenter pour la santé. « Ce n'est pas de l'or véritable. C'est un alliage d'aluminium, de fer et d'autres métaux qui subit un traitement chimique particulier pour lui donner sa couleur or, et ce traitement peut causer un certain nombre d'allergies ». Les spécialistes estiment, eux, qu'il n'est pas plus dangereux que n'importe quel autre faux bijou. « Le nickel peut causer des allergies aux personnes à la peau sensible. Et l'on (en) trouve dans un certain nombre d'accessoires, dont l'or chinois », relève un médecin, chef du service de dermatologie à l'hopital universitaire. publicité


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