Algérie

L'option du boycott se précise



L'option du boycott se précise
Sauf revirement de dernière minute, le Front de la justice et du développement (FJD), plus connu sous l'appellation El Adala, n'ira pas à l'élection présidentielle du 17 avril prochain. Le ton a été donné par le président du parti, Abdellah Djaballah, qui s'est exprimé, hier, à Alger, lors de la session ordinaire du conseil consultatif. « Depuis juillet 2013, nous n'avons cessé d'appeler au boycott si les conditions de la tenue du scrutin n'étaient pas réunies », a-t-il annoncé. Et de constater qu'« aujourd'hui, à la veille de ce rendez-vous important, les conditions ne sont toujours pas réunies pour l'organisation d'une élection transparente et crédible ». L'intervenant a estimé que les jeux sont faits et le choix du futur Président est scellé et que l'élection ne sera qu'une simple formalité pour le pouvoir et le choix du peuple, une fois de plus, ne sera pas « respecté ». Pour M. Djaballah, le mal est profond. Il dira qu'hormis « les élections de 1990 », les autres n'ont jamais été « crédibles ». Raison pour laquelle, il s'est dit entièrement convaincu que le rendez-vous d'avril prochain ne sera qu'une réédition des précédents. « Nous avons la forte conviction que la prochaine élection ne dérogera pas à la règle. Elle sera entachée de fraude », soutient-il. Ses arguments ' Une Administration qui n'a jamais été neutre et une justice, à laquelle on confie ces dernières années la tâche de supervision de l'opération, qui n'est pas indépendante. Pourtant, dit-il, la solution existe si l'on avait procédé à la mise en place d'une commission indépendante chargée de l'organisation des élections. « La semaine dernière, notre proposition de révision de la loi électorale de façon à permettre la mise en place d'une commission indépendante chargée de l'organisation des élections a été rejetée », regrette M. Djaballah. Le leader d'El Adala a estimé que la classe politique est divisée en deux. Il y a ceux qui défendent bec et ongles un quatrième mandat pour le président de la République et ceux qui estiment que les conditions d'une élection libre et crédible ne sont toujours pas réunies. Par ailleurs, le président du Front de la justice et du développement réclame l'ouverture d'une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur les affaires de corruption et condamner les responsables. Il regrettera la position de l'élite qui continue de se confiner dans le silence. Pour lui, le peuple doit réagir et dénoncer ces pratiques.




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