Algérie

l'option des entreprises économiques locales Quel levier pour le développement des communes '



Le nouveau code communal promulgué en 2011 donne la possibilité aux communes de mettre en 'uvre «toute mesure de nature à encourager et promouvoir l'investissement» dans la perspective d'assurer un développement local.
Les dotations de l'Etat «ne seront jamais suffisantes», estime Belkacem Sahli, président du Parti de la coalition nationale républicaine. Il faudrait «arriver à une gestion rationnelle des ressources publiques d'un côté, et de l'autre se départir de cette conception qui voudrait que l'APC doit dépendre uniquement de l'argent de l'Etat». Pour ce faire, c'est toute la fiscalité locale qui doit «être revue» afin d'«encourager l'investissement et permettre aux communes de valoriser leurs richesses». Dans ce cadre, certaines voix plaident pour la relance des entreprises publiques locales. M. Sahli, pense ainsi que la solution passe par «la création d'entreprises économiques au niveau local. Le code des communes le permettant».
Le nouveau code promulgué en 2011 autorise en effet les APC à «initier toute action et prendre toute mesure de nature à favoriser et impulser le développement d'activités économiques, en relation avec les potentialités et le plan de développement de sa commune». Pour savoir comment cela doit se faire, il faudra cependant attendre les textes d'application. Par le passé, «toutes les communes avaient leurs entreprises locales. Leurs apports initiaux étaient alloués par l'Etat mais par la suite, elles étaient sensées créer leur propre richesse et vivre de leur chiffre d'affaires», rappelle une source comptable ayant eu la charge de contrôler les comptes de certaines Entreprises publiques locales (EPL).
Selon cette même source, ces EPL cumulaient les tares. «Elles étaient incontrôlables sur le plan financier. Il y avait des détournements colossaux. Elles avaient un personnel non qualifié et les responsables qui étaient à leur tête profitaient de leur position pour utiliser les moyens de ces entreprises à des fins personnelles», précise-t-on. Certaines d'entre elles «n'avaient même pas de comptabilité». Sans compter qu'elles «n'avaient pas d'autonomie de gestion et fonctionnaient par injonction administrative». Au final, elles finissaient par se retrouver «déficitaires, avec des découverts bancaires dont certains ont été épongés pour quelques-unes d'entre elles», alors que la plupart ont été dissoutes à partir de 1994.
Durant cette période, les premières opérations de privatisation ont permis «la liquidation de 696 EPL, alors que 486 EPL ont vu leurs actifs repris par des travailleurs» (Nacer Eddine Sadi, la privatisation des entreprises publiques en Algérie. 2011). L'expérience passée des EPL laisse penser que la rééditer risquerait «d'être davantage un boulet pour les communes qu'un instrument de leur développement», soutient notre source comptable. Toutefois, comme l'explique M. Sahli, la création d'entreprises économiques au niveau des communes ne doit pas se faire exclusivement avec les ressources de l'Etat.
«Le secteur privé doit également être mis à contribution. Le but est d'encourager l'investissement local en bénéficiant des atouts et des spécificités de chaque région», dit-il. En attendant, certaines sources financières affirment que le problème n'est pas tant celui de la disponibilité de l'argent que celui de la gestion. «Il y a des ressources communales qui ne sont pas utilisées d'une manière rationnelles»


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