Algérie

L'option de la colocalisation



À la faveur de la situation économique, pour le moins difficile, qui prévaut en Europe, en raison de la hausse vertigineuse des prix de l'énergie, le thème de la colocalisation des activités industrielles européennes est revenu au- devant de l'actualité, entre les deux rives de la Méditerranée. Il va de soi que les patrons français, allemands et italiens cochent prioritairement l'Algérie dans leurs agendas respectifs. Bien qu'évoquées, de manière assez vague et de façon générale, les procédures de colocalisation semblent séduire les opérateurs et les hommes d'affaires algériens.Présentant des atouts considérables pour la relance d'un tissu industriel générateur de valeurs ajoutées, le processus de colocalisation devrait également être autant profitable pour les hommes d'affaires européens. En tout cas, l'idée semble germer dans les esprits et faire même son petit bonhomme de chemin au sein des opérateurs et hommes d'affaires algériens. Les investisseurs étrangers sont, en effet, intéressés par cette option, d'autant que l'Europe vit au rythme de difficultés liées à l'accès à l'énergie et aux coûts exorbitants de production, la solution de colocalisation de leurs activités en Algérie pourrait présenter une issue de secours favorable à envisager sérieusement. «Nous devons promouvoir des alliances industrielles... l'Algérie, aujourd'hui, est un pays attractif où l'investissement industriel, grâce aux coûts de l'énergie pas chère, grâce aux réformes qui ont été menées, grâce à l'accès au foncier», nous confiait à Alger, il y a quelques jours, Fabrice Le Saché, vice-président et porte-parole du Medef. Pour Saïda Neghza, présidente de la Cgea et du Businessmed, «à l'ère de cette crise majeure qui touche le monde et l'Europe en particulier, l'Algérie reste l'une des meilleures destinations attractives pour les investissements étrangers. Je pense que c'est le seul pays qui peut accueillir encore, les hommes d'affaires européens et arabes pour investir», nous confiera-t-elle. Elle estime, par ailleurs, qu'avec la crise actuelle en Europe et les difficultés liées à l'énergie, «certaines usines sont contraintes à la fermeture... l'Algérie pourrait accueillir ces entreprises européennes à localiser dans le Grand Sud, en développant un partenariat gagnant-gagnant...». Elle expliquera également que la nouvelle loi sur l'investissement pourrait être un facteur décisif pour drainer les flux des investissements directs étrangers IDE.
D'où cet engouement pour l'investissement étranger en Algérie. Pour l'expert agricole Saïd Bakhtaoui, «l'Algérie est qualifiée pour être dans des délais très réduits, l'une des plus grandes économies agricoles dans le monde... Ce n'est pas exagéré. Cela est basé sur des faits, des chiffres et des statistiques scientifiques...», nous rétorquera-t-il. Bakhtaoui estime que «l'Algérie peut redevenir un grenier des aliments bio, antioxydants, riches en vitamines naturelles». L'expert agricole évoque ces opportunités à portée de main, qui pourront permettre à l'Algérie d'avoir une part des 300 à 400 milliards de dollars. «Nous sommes capables, avec les moyens dont nous disposons et les ressources existantes de nous adjuger une part de ce marché, qui va au-delà des 80% du marché mondial pour ce qui est de l'huile d'olive, à titre d'exemple», nous confiera-t-il exhibant une certification de l'huile d'olive algérienne, via des tests chimico-physiques réalisés, conjointement, entre l'université d'Oran Usto et l'université de Milano. «Il n'y aura plus de triche dans la qualité de l'huile d'olive... et je peux vous affirmer que seule l'Algérie détient l'authentique huile d'olive dans le monde», renchérit-il encore.


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