Algérie

L'option d'une reprise du contrôle par l'Etat du complexe ArcelorMittal favorablement accueillie par les travailleurs Industrie



L'option d'une reprise du contrôle par l'Etat du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar (Annaba), selon la règle des 51/49 régissant l'investissement étranger en Algérie, n'a pas laissé indifférent les travailleurs de ce fleuron de l'industrie lourde ainsi que leurs représentants syndicaux.
Un travailleur du laminoir à chaud, (B.B.), proche de la retraite, estime que l'Etat algérien est "en droit d'appliquer la loi relative à l'investissement étranger, lui conférant la possibilité de reprendre la majorité des actions du complexe sidérurgique" qui dispose d'une capacité de production annuelle de deux millions de tonnes d'acier liquide.
L'usine ArcelorMittal "éprouve visiblement des difficultés à financer son programme de développement", ajoute ce travailleur qui affirme se remémorer "une certaine période où la production d'acier liquide avait dépassé la barre du million de tonnes dans ce complexe qui employait à l'époque près de 20.000 travailleurs".
Un cadre de la filière des produits plats considère, pour sa part, que l'option d'une reprise du contrôle du complexe sidérurgique d'El Hadjar par l'Etat est "incontournable pour faire redémarrer les installations de production à l'arrêt, à l'exemple de la ligne d'étamage pour la production de fer blanc et du haut fourneau numéro un".
Cette option permettra, selon lui, de satisfaire les besoins nationaux en rond à béton et autres produits sidérurgiques au moment où l'Etat algérien a engagé des programmes d'équipements de grande envergure.
Des délégués syndicaux et du comité de participation (CP) corroborent les propos de leurs collègues et estiment que les conditions financières du pays sont "favorables à la reprise du complexe sidérurgique d'El Hadjar par l'Etat et à la relance des activités industrielles particulièrement celles induites par le fonctionnement du complexe sidérurgique d'El Hadjar".
L'instauration d'un climat social serein constitue une condition sine qua non pour la bonne marche des installations du complexe sidérurgique, soutiennent-ils.
Le numéro un mondial du fer et de l'acier, ArcelorMittal, est en possession de 70 % du capital du complexe sidérurgique d'El Hadjar et des mines de fer de l'Ouenza et de Boukhadra, le reste (30 %) est détenu par le Groupe Sider.


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