Selon le P-DG de la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach enregistre la découverte de nouveaux gisements de pétrole très prometteurs à la périphérie de Hassi-Messaoud.Amine Mazouzi, le P-DG de Sonatrach multiplie les signaux adressées à l'opinion publique nationale et internationale. À l'occasion de la célébration du 46e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, il annoncé la découverte d'un nouveau Hassi-Messoud ."Le gisement de pétrole de Hassi-Messaoud pourra produire du pétrole jusqu'en 2040 (au rythme actuel d'extraction). Nous avons découvert à la périphérie du gisement de Hassi-Messaoud de nouveaux champs de pétrole qui recèlent autant (de réserves de pétrole) que le gisement de Hassi-Messaoud", a-t-il indiqué à des chaînes de télévision privées.Traduire : Sonatrach a découvert un nouveau Hassi-Messaoud. L'observateur averti aura noté l'imprécision des déclarations du P-DG de Sonatrach. S'agit-il de réserves prouvées, possibles ou probables ' Et surtout de savoir s'il s'agit de réserves commercialement exploitables.Des signaux contradictoiresIl faut d'abord savoir que le champ de Hassi-Messaoud renferme49 milliards de baril de pétrole de réserves en place, soit 7 milliards de tonnes. L'Algérie a consommé moins de 20% des quantités de pétrole précitées emmagasinées dans le champ. Sonatrach produit autour de 400 000 barils/jour à partir de ce champ. Elle compte augmenter sa production de 50 000 à 60 000 barils/jour supplémentaires à moyen terme. Le taux de récupération dans ce gisement se situe autour de22-23%. Augmenter de 1% le taux de récupération, c'est comme si on avait découvert un nouveau gisement de pétrole renfermant500 millions de barils de brut, rappelle t-on. Sonatrach dans son plan de développement 2017-2021 table justement principalement sur l'amélioration des taux de récupération des gisements en exploitation et sur l'optimisation de la production d'hydrocarbures des champs en production pour augmenter sa production de liquides. Il faut reconnaître que les résultats positifs obtenus récemment en termes de croissance de la production d'hydrocarbures en 2016 et au premier trimestre 2017 sont dus en partie à cet effort. Selon l'APS, la production de pétrole de Sonatrach connaîtra une augmentation pour atteindre 82 millions de tonnes annuellement en 2020. Ces informations constituent des signaux qui contredisent les déclarations manifestant la volonté de l'Algérie de baisser sa production pour veiller au respect de l'accord de Vienne de limitation de la production de l'Opep.Il faut savoir qu'Amine Mazouzi avait récemment déclaré à la presse que l'Algérie recèle du pétrole pour 50 ans et du gaz pour 1 siècle sans pour autant préciser par quel truchement l'Algérie est parvenu à ce résultat. S'agit-il d'un potentiel ou de réserves prouvées commercialement exploitables 'Ces déclarations optimistes peuvent rassurer l'opinion publique ainsi que les générations futures. Mais elle conforte la croyance qu'on est toujours dans le tout fossile. Aucune annonce nous semble-t-il n'a été faite sur les projets de Sonatrach dans les énergies renouvelables qui constituent l'une des voies de l'avenir de la compagnie pétrolière nationale et de toute l'Algérie. De surcroît, la célébration de la nationalisation des hydrocarbures n'a pas offert paradoxalement l'opportunité de sensibiliser suffisamment sur la nécessité de rationaliser la consommation énergétique en forte croissance. Un impératif sans lequel il est vain de s'attendre à une hausse des exportations d'hydrocarbures et donc des revenus en devises du pays à moyen et long terme. Ainsi, dans un scénario de laisser faire comme celui d'aujourd'hui, les réserves d'hydrocarbures risquent d'être épuisées plus tôt que prévu, au détriment des générations futures.K. Remouche
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Posté Le : 26/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Remouche Khaled
Source : www.liberte-algerie.com