Les prix du pétrole remontaient mardi en cours d'échanges européens alors que l'Opep prépare sa prochaine réunion et que le ministre saoudien de l'Energie s'est dit «optimiste» sur la direction des prix grâce aux efforts du groupe. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 60,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de la veille.Il était en baisse lundi à 58,99 dollars, ayant cédé 1,49 dollar. Idem pour le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de février, dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), il gagnait par rapport à la veille, 82 cents à 51,33 dollars. Lundi, il avait perdu 1,08 dollar pour finir à 50,51 dollars. C'est le jeu de yo yo habituel qui perturbe les analystes dans leurs tentatives d'établir des prévisions fiables sur les cours de l'or noir. Au sein de l'opes, malgré les baisses de prix qui cassent les tendances haussières, mais pas durablement, puisque les cours reprennent ensuite leur remontée, c'est plutôt l'optimisme.
«Je suis convaincu que l'impact de la décision que nous avons prise de réduire la production de 1,2 million de barils par jour (...) sera très fort», a pour sa part déclaré le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh à des journalistes en marge d'une conférence sur le développement durable mardi à Abou Dhabi. Cet avis n'est pas partagé par tous. Certains experts sont sceptiques quant à l'efficacité des mesures décidées par l'Alliance OPEP-Non OPEP qui s'efforce depuis décembre 2016 d'enrayer la chute des cours grâce à des réductions sur des périodes de six mois reconductibles avec, à chaque fois, une nouvelle définition des volumes retirés du marché, en fonction de l'évolution des cours.
Ainsi, en décembre 2016, l'accord Opep-non Opep, conclu à Vienne entre les 14 membres de l'organisation et 10 autres producteurs de pétrole, Russie en tête, a porté sur une réduction de la production de l'or noir de 1,8 mbj sur une période de six mois à partir du 1er janvier 2017, dans une première phase, dans le but de réduire l'excédent d'offre de brut sur le marché et soutenir les prix. Cet accord qui était valable jusqu'à la fin 2018, a permis de réduire l'abondance de l'offre et de pousser les prix vers le haut, le baril atteignant les 70 dollars contre 30 dollars en janvier 2016. Au mois de juin 2018, les producteurs avaient assoupli leur discipline avec pour permettre à la Russie et à l'Arabie saoudite d'extraire davantage pour compenser les pertes prévues de barils iraniens en raison du rétablissement des sanctions américaines liées au dossier nucléaire.
Mais les exemptions temporaires accordées au dernier moment par les Etats-Unis à huit pays importateurs, à des niveaux plus élevés que ne l'attendait le marché, ont contribué au plongeon des prix de ces deux derniers mois, effaçant les gains engrangés depuis début 2017. En décembre 2018, les pays Opep-non Opep ont annoncé une baisse commune de leur production de 1,2 million de barils par jour dans l'espoir, encore une fois, de redresser les cours. L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont pris rendez-vous pour les 17 et 18 avril à Vienne afin d'estimer si leur politique de réduction de la production doit être maintenue ou amendée, selon des informations de l'agence Bloomberg qui cite le secrétaire général de l'Organisation, le Nigérian Mohammed Barkindo. Des représentants de ces pays producteurs, qui extraient plus de la moitié de l'offre mondiale d'or noir, se retrouveront un mois avant en Azerbaïdjan pour une réunion préparatoire, a-t-il précisé.
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Posté Le : 15/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com