Algérie

L'optimisme dans le désordre



L'optimisme dans le désordre
Jacques Prévert disait : «Il y a ceux qui croient et il y a ceux qui croient croire». Nous voici dans le hall de la nouvelle ère du football algérien. Notre Equipe nationale, version bosniaque, serait en train de naître, «l'ancienne» est déjà atteinte d'un asthme qu'aucun traitement ou presque ne saurait lui redonner des couleurs.
La cicatrice est encore visible. Les 33 joueurs rappelés sous les drapeaux se frottent les mains et se préparent à tout donner pour faire partie des prochaines compétitions. Cinq gardiens de but parmi lesquels Fabre Michael. Une première pour le portier de Clermont Foot, prêté à Lens cette saison. Il s'agit pour le technicien franco-bosniaque d'une revue d'effectif. Il y en a tout et pour tout, sur les cinq gardiens convoqués, 3 locaux, 1 défenseur local sur 10, 2 milieux de terrains sur 8 et, enfin, 1 attaquant sur les 10 convoqués. «La méthode est plus simple qu'il n'y paraît : cultiver l'art du contre-jeu». Le rappel de ceux-là mêmes qui furent éliminés constitue une forte démonstration. La sélection doit donc bouleverser ses structures et son mode de fonctionnement. Jusqu'à hier, l'Algérien espérait une nouvelle affiche, une nouvelle liste de joueurs, mais pas ceux qui avaient labouré le terrain de bout en bout pour de la publicité. Les sélectionneurs, notamment cheikh Saâdane, avaient fermé la porte à quelques-uns et se sont même «accroché» pour qu'il libère l'oxygène à leur compatriote qui voulaient se battre sportivement. Les revoilà. Ils sont là. Ils sont de retour et ils jetteront toutes leurs forces pour s'accrocher au groupe. Personne n'est laissé ou ne sera laissé sur le quai. Ils seront tous embarqués, parce que candidats des prochains matchs de la CAN 2012. Les places ne seront, certes pas numérotées, il a ainsi décidé et il ira jusqu'au bout dans un désordre qui sera contrôlé. L'Algérien, lui va aussi revendiquer le droit à l'imperfection, à l'approximatif, à l'instinctif. Déjà, certains joueurs évitent de parler du passé, normal le passé était mauvais pour eux, ils le fuient, ils se cachent, ils refusent tout commentaire. Ce qui est urgent pour eux est que cette nouvelle marque étrangère ait de beaux yeux pour eux. Un publicitaire de renom disait «la réponse est dans les études, même si elles se montrent chiches en la matière». Et d'ajouter : «Première sur le podium, médaille d'or' La notion d'image de marque disparaîtra au bénéfice d'une culture de marque et d'une culture d'entreprise.» Dommage que le wagon soit aussi plein pour se jeter en finale dans une concurrence la plus dure, une concurrence qui ressemblerait à une frappe chirurgicale qui ferait mal aux joueurs nationaux, sauf si des rescapés réussiront à faire la différence et à remettre en cause toute stratégie mise en place pour renvoyer les petits élèves en classe et ne garder que les «missionnaires» pour que la marque soit plus imposante avec des couleurs d'un autre ciel. Le temps presse pour tout le monde, la CAN approche, les élus se préparent déjà, même si les chances ne sont pas au sommet de l'optimisme. Le travail qui se «déroule» sur les différents terrains des pays participants ne porte pas comme le nôtre la trace du pessimisme. Au contraire, ils ne pensent qu'au Gabon, le présent est plus pressant que 2014. Il est temps que les analyses justes et professionnelles se détachent de l'amateurisme. Enfin, ne dit-on pas que les calculs des uns ne font pas souvent le meilleur résultat.


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