Algérie

L'opposition tourne le dos au projet présidentiel



L'opposition tourne le dos au projet présidentiel
Les partis politiques et les personnalités nationales devraient recevoir, dans le courant de cette semaine, les propositions d'amendement de la Constitution élaborées par la commission d'experts installée en 2013 par Abdelaziz Bouteflika. Le président Bouteflika veut une «Constitution consensuelle». Mais il risque de ne pas atteindre cet objectif. L'opposition, organisée autour de plusieurs pôles, tourne le dos au projet présidentiel.Le mouvement Ennahda a dénoncé la démarche du Président. La prochaine Constitution «sera celle du pouvoir», estime Mohamed Douibi, secrétaire général du parti. Même ton chez le parti Al-Adala. Lakhdar Benkhelaf, cadre au sein de cette formation, revient sur la désignation d'Ahmed Ouyahia pour diriger les discussions. «Une raison suffisante» selon lui «pour ne pas participer à ce dialogue». L'ancien chef de gouvernement est connu pour être une personnalité politique impopulaire. Lui confier cette responsabilité suppose que la démarche du pouvoir «n'est pas sérieuse», souligne-t-il. Lakhdar Benkhelaf exprime en réalité une position de la Coordination pour la transition démocratique composée de cinq partis (MSP, RCD, El-Adala, Jil Jadid, Enahda) et d'Ahmed Benbitour. Pour mener ce «dialogue», le pouvoir peut compter sur ses partis, le FLN, le RND, TAJ, le MPA ainsi que le PT. Le Front des forces socialistes (FFS) ne compte pas participer aux prochaines consultations sur la révision constitutionnelle, qui seront menées par l'actuel chef de cabinet du président de la République, Ahmed Ouyahia. Son premier secrétaire, Ahmed Betatache, a assuré, que la seule solution appropriée à la crise actuelle est la mise en ?uvre d'un véritable processus de transition démocratique pour la reconstruction d'un consensus national. C'est, à ses yeux, l'unique moyen permettant l'élaboration d'une Constitution consensuelle dans laquelle toutes les sensibilités et les franges de la société vont se reconnaître. Pour lui, la révision de la Constitution ne doit pas se faire avant qu'il y ait un consensus national.




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