Algérie

L'opposition syrienne nationale rejette le soulèvement armé Syrie



Des mouvements d'opposition à l'intérieur du pays ont exprimé leur rejet énergique de l'idée d'un soulèvement armé, tandis que d'autres groupes ont mis en avant l'idée d'un compromis entre les groupes d'opposition acharnés à l'extérieur du pays et les dirigeants en place, pour sauver la Syrie des dangers qui la menacent.
Les dissidents syriens sont tombés d'accord dimanche sur le principe de mettre en place un comité exécutif de sept membres pour leur conseil national, une idée accueillie avec prudence par certaines parties et rejetée par d'autres, après trois jours de délibération à huis clos à Istanbul en Turquie.
Certaines personnalités de l'opposition syrienne ont estimé que les Syriens à l'intérieur du pays où à l'étranger avaient le droit de se réunir pour confronter leurs perspectives d'avenir et décider ensemble d'un plan de travail commun. Burhan Ghalyoun, militant et dissident syrien vivant à l' étranger, qui présidait la réunion d'Istanbul, a déclaré dimanche que l'opposition en-dehors de Syrie était tombée d'accord sur la nécessité d'établir un système démocratique.
Abdul-Aziz al-Kheir, membre du bureau politique du comité exécutif, a qualifié la réunion d'Istanbul de «grand succès dans les efforts pour unir l'opposition». Il a souligné que ce comité était opposé à une intervention militaire et soutenait les changements démocratiques par des voies pacifiques. Les groupes d'opposition à l'extérieur de Syrie auraient dû mieux coordonner leur position avec ceux à l'intérieur du pays, a- t-il déclaré, ajoutant que «la réunion d'Istanbul n'est pas la fin».
Le coordinateur général du comité, Hassan Abdul-Azim, estimé que cette conférence était «une étape sur la voie pour unir l'opposition à l'intérieur de la Syrie et celle à l'étranger». «Unir cette opposition nécessite une vision politique commune concentrée sur quatre questions principales : mettre fin au régime sécuritaire actuel, rejeter une intervention militaire, rejeter l'armement à l'intérieur de la Syrie, sous toutes ses formes, et toutes les divisions sectaires.»
La Russie appelle l'opposition syrienne à éviter le terrorisme

La Russie a vivement condamné lundi les attentats terroristes contre des civils en Syrie, appelant l'opposition de ce pays à prendre ses distances par rapport à ces méthodes.
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué que le meurtre de Saryah Hassoun, fils du grand moufti Ahmed Hassoun, et du professeur d'université Mohammad al-Omar «n'est pas le premier crime du genre». «Ces dernières semaines, un certain nombre d'attaques ont été menées contre des civils et la famille de civils qui soutiennent activement une résolution non-violente de la crise actuelle par des négociations»,
a indiqué le ministère. Moscou condamne vivement ces attentats terroristes et présente ses condoléances aux proches des victimes, selon ce communiqué. Le ministère appelle toutes les forces constructives de l' opposition syrienne à prendre leurs distances de manière décisive par rapport aux méthodes terroristes et à la violence et à entamer un dialogue avec les autorités.

Sept morts à Idleb et Homs
Trois soldats et un civil syriens ont été tués hier lors d'accrochages dans le nord-ouest de la Syrie, et trois civils ont péri à Homs, alors qu'un militant a été assassiné dans cette même ville, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
«Trois soldats et un civil ont péri dans des affrontements entre militaires et probablement des déserteurs» dans la localité de Jabal al- Zawiya dans la province d'Idleb, près de la frontière turque, a précisé l'ONG basée en Grande-Bretagne dans un communiqué. «Trois civils ont été tués par balles près d'un barrage de la sécurité près de Talbissé»,
dans la région de Homs à 160 km au nord de Damas, selon la même source. Par ailleurs, le militant communiste Moustapha Ahmad Ali, 52 ans, a été assassiné lundi soir dans le quartier Jab al-Jandali de Homs, a indiqué l'OSDH sans autre précision. Le même jour, un enfant a été tué dans ce quartier par des balles tirées sur la voiture qui le transportait avec son père qui a été blessé, alors que deux autres civils ont été tués près de
Qoussair et les corps de quatre civils retrouvés dans la région de Homs, toujours selon la même source. A New York, les pays occidentaux s'efforçaient hier à faire adopter au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution condamnant la répression de la contestation par le régime syrien, malgré la menace d'un veto russe, selon des diplomates.


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