Algérie

L'opposition reste divisée



L'opposition reste divisée
Du pain sur la planche pour l'oppositionLa multitude des démarches et des propositions n'est pas pour renforcer et crédibiliser l'opposition aux yeux de l'opinion publique.L'opposition va renouer avec ses activités organiques dans les jours à venir sur fond d'une division fondamentale. En ce qui concerne l'unification des rangs face au statu quo, il y a loin de la coupe aux lèvres puisque la multitude des démarches et des propositions n'est pas pour renforcer et crédibiliser l'opposition aux yeux de l'opinion publique.Pourtant en ces temps difficiles de vaches maigres qui se rapprochent à grands pas, une conjoncture sécuritaire compliquée, voire explosive au voisinage, une crise politique aiguë, appellent à l'urgence de trouver une issue consensuelle salutaire. Si l'opposition partage le diagnostic sur la crise politique qui secoue le pays, en revanche elle diverge sur la conception, la démarche et la feuille de route à suivre pour changer le cap et mener le pays à bon port. Le pouvoir de son côté campe sur sa position, en niant jusqu'à l'existence d'une crise politique en Algérie et opposant un niet catégorique à l'implication de l'armée dans la chose politique.Ainsi, après une hibernation, la Coordination pour les libertés et la transition démocratique(Cltd) a du pain sur la planche, en prévision de la rentrée sociale et politique. Une réunion des chefs de partis et personnalités constituant cette coalition se tiendra le mercredi prochain probablement au siège du MSP, nous a indiqué le porte-parole du parti Djil Jadid, Sofiane Sakhri. Faire le point sur l'avancement de l'opération de distribution du nouveau document de base de la Cltd sur l'ensemble des participants à la Conférence nationale de l'opposition à Zéralda, est l'un des points figurant à l'ordre du jour de cette rencontre.A titre de rappel, la plate-forme initiale de la Cltd a été légèrement revue et amendée à la lumière des propositions formulées lors de la première conférence tenue le 10 juin dernier.Concernant la question relative à l'installation de la commission de concertation et de suivi et étant donné l'impératif relatif au respect de critère de représentativité au sein de cette instance, «les responsables de la Cltd doivent trouver une formule qui permettra à la fois de refléter la représentativité des 155 participants et répondre à l'exigence de l'efficacité, selon notre interlocuteur», est-il noté. Il s'agit aussi de discuter sur la relance des conférences thématiques. Si la wilaya d'Alger persiste à refuser d'autoriser de tenir ces conférences dans des salles publiques, la Cltd compte les organiser dans les sièges nationaux des formations politiques.D'autre part, le Pôle des forces de changement coordonné par Ali Benflis compte organiser des rencontres de concertation, dès le début du mois de septembre, selon Tahar Benbaïbèche, président du parti El Fedjr El Djadid. Ce dernier dit partager la proposition de l'ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, concernant l'accompagnement et l'appui du processus de changement par l'institution militaire.Contrairement à ce qu'on affirme ici et là, «l'ANP, selon l'ancien patron du RND, ne s'est jamais retirée de la sphère politique et elle a toujours été à l'avant-garde quand l'Algérie est confrontée au problème politique comme aujourd'hui. D'autant plus que ce problème majeur ne tardera pas à se transformer en problème sécuritaire», affirme-t-il. Si ce pôle semble être sur la même longueur d'onde sur la collaboration de Hamrouche, par contre le chef d'El Fedjr El Djadid qualifie la proposition de médiation du FFS d'ambiguë.Dans sa dernière sortie à Annaba, M.Hamrouche a nié avoir appelé l'armée à s'immiscer dans le champ politique. «Je n'ai pas demandé à l'armée de dissoudre le Parlement ou de destituer le président de la République. Je lui ai simplement demandé de faire respecter les assises du nouveau consensus national pour lequel nous militons, en transcendant les clivages et les conjonctures», a déclaré l'hôte de Annaba.Pour lui «le pays est dans une situation dangereuse non seulement en raison de la crise qui a touché les institutions-clés, mais aussi et surtout du fait des enjeux de la mondialisation et de la menace qui pèsent sur notre pays».




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