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L'opposition réclame une saisine de l'ONU NOUVELLES MANIFESTATION EN SYRIE



L'opposition réclame une saisine de l'ONU                                    NOUVELLES MANIFESTATION EN SYRIE
Le président Bachar Al Assad de plus en plus isolé, n'arrive pas à rétablir le calme en Syrie
Comme tous les vendredis, les forces du régime étaient déployées en force dans la plupart des localités pour empêcher ces manifestations.
Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue hier en Syrie pour réclamer notamment une saisine du Conseil de sécurité de l'ONU après des mois de violences, faisant écho aux groupes d'opposition qui souhaitent que les observateurs arabes passent la main. Les manifestants ont commencé à défiler à la sortie des mosquées à la mi-journée, appelant à la chute du régime et à la libération des détenus dans les provinces d'Alep (nord) d'Idleb et Lattaquié (nord-ouest), à Deraa (sud) et à Hama (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh, basé à Londres). Comme tous les vendredis, les forces du régime étaient déployées dans la plupart des localités pour empêcher ces manifestations. A Idleb, des soldats ont ouvert le feu pour disperser les protestataires, selon l'Osdh Plusieurs mouvements d'opposition syriens ont réclamé une saisine de l'ONU, allant dans le sens des demandes occidentales. Le Conseil national syrien (CNS), plus important groupe de l'opposition, a réclamé le transfert du dossier syrien au Conseil de sécurité de l'ONU, et la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne pour protéger les civils des «crimes» du régime. Sur leur page Facebook «The Syrian Revolution 2011», des militants ont à nouveau réclamé une «internationalisation» de la crise, en allusion à une intervention de l'ONU, après une demande similaire d'ONG arabes ayant jugé inefficace la mission des observateurs envoyés par la Ligue arabe. Malgré leur présence sur le terrain depuis le 26 décembre, la répression n'a pas connu de répit. Des centaines de personnes ont été tuées depuis cette date selon l'opposition et l'ONU. Le chef des observateurs arabes, Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, doit présenter demain au Caire un rapport sur la base duquel l'organisation décidera de le suite de la mission. Les observateurs ont été déployés en Syrie après l'accord donné par le régime à un protocole régissant leur mission, qui prévoit un arrêt des violences, le retrait des chars des villes et le déplacement libre des médias étrangers. Mais aucune de ces trois clauses n'a été respectée. L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a appelé la Ligue arabe à «travailler avec le Conseil de sécurité pour imposer un embargo à la Syrie sur les armes et des sanctions contre les individus responsables de graves violations». HRW a également poussé la Ligue à faire paraître de façon publique l'intégralité du rapport final de sa mission d'observation en Syrie. Le CNS a réclamé que le rapport «qualifie les actes du régime de 'crimes de guerre'' et de 'génocide''». La France «ne se taira pas devant le scandale syrien» et ne peut accepter «la répression féroce» de la contestation par le régime du président Bachar Al Assad, «qui conduit tout droit le pays au chaos», a affirmé hier Nicolas Sarkozy lors de ses voeux aux ambassadeurs. «La Ligue arabe s'est engagée dans une action courageuse, elle doit la poursuivre», a estimé le président français Nicolas Sarkozy, appelant le Conseil de sécurité à lui «apporter son concours». Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a écarté l'idée du Qatar d'envoyer des troupes arabes en Syrie, indiquant que «dans le contexte régional actuel, nous ne travaillons pas à un tel scénario». Le rejet français rejoint la position russe. Mercredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait affirmé que son pays s'opposait à l'éventuel envoi de troupes étrangères en Syrie. La France et la Russie sont à couteaux tirés au Conseil de sécurité de l'ONU. Depuis des mois, Paris réclame que le Conseil condamne la répression en Syrie, mais Moscou s'y oppose en menaçant de mettre son veto à une résolution. Jeudi, Damas a reconnu que les sanctions économiques prises par l'Union européenne et les Etats-Unis avaient entraîné des pertes de plus de deux milliards de dollars pour son secteur pétrolier, en raison de l'impossibilité d'exporter.


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