Algérie

L'opposition frémit



Telles les adonides qui fleurissent en mars, les formations politiques semblent ret-rouver de la verve. Elles appellent à la coordination et à une alliance d'»opposition». L'objectif est de mettre un terme aux «restrictions» et à «restaurer l'action politique» de certains «marginalisés». Dans un communiqué sanctionnant la réunion du conseil de la chora, le parti du Front justice et développement a appelé «les forces politiques et l'opposition sérieuse afin de se coordonner pour réhabiliter l'action politique structurée» et de faire face aux tentatives de «neutraliser son rôle» au sein de la société. Un appel dénonçant «la restriction systématique de la vie politique et la fermeture des espaces de dialogue». Une situation qui risque de créer des «tensions sociales».
Et le parti de mettre en avant «la dégradation du pouvoir d'achat». Un état de fait qui risque d'engendrer le «mécontentement de nombreuses franges de la population» et, en corollaire, de menacer la «sécurité et la stabilité sociales «. Une manière d'approuver l'appel au dialogue social et au consensus du Front des forces socialistes. Dans un communiqué signé par son premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, le FFS affirme que ´´l'Algérie est aujourd'hui confrontée à une situation difficile et se trouve dans une étape délicate de son histoire caractérisée par la confusion et l'ambiguïté et marquée par l'exclusion d'une solution politique». Néanmoins, le parti ne perd pas espoir. Pour le FFS, il n'est pas ´´trop tard´´ de s'engager ´´sur une voie nationale unificatrice qui préserve l'Etat national, protège ses composantes et établit une nouvelle ère, celle de l'Etat de droit et de la démocratie».
Et de souligner que «l'heure est à la logique et à la sagesse qui imposent de privilégier le dialogue entre toutes les composantes vivantes de la nation, et de privilégier le consensus et à tous les niveaux «. Une initiative cautionnée par le président du parti islamiste du Mouvement de la Société pour la paix (MSP), Abderreazak Makri. Dans une tribune publiée sur la page Facebook du parti, Abderrezak Makri a exprimé le soutien de son parti à «toute initiative de dialogue et de travail avec les forces politiques» et ce qu'il décrit comme la «sage opposition». De son côté, le Parti des travailleurs a souligné, dans un communiqué publié, lundi soir, que les dernières mesures prises par le chef de l'Etat, notamment l'allocation chômage, restent «insuffisantes», estimant qu'elles ne sauraient «ramener l'espoir» devant la «flambée des prix des produits de première nécessité». En somme, les partis d'»opposition» tentent de retrouver un nouveau souffle et d'occuper l'arène après une période consacrée aux différents processus électoraux.
Si aujourd'hui, les partis d'opposition accusent le gouvernement de «fermer» les espaces de débat, il n'en demeure pas moins qu'ils ont une grande responsabilité dans cette situation de mutisme, du fait de la faiblesse de leurs structures, de la fragilité de leurs outils de lutte, et l'absence de confiance, entre eux, empêchant la moindre coordination.


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