Le principal parti d'opposition en Angola a annoncé jeudi avoir déposé un recours pour contester par la voie légale les résultats du scrutin législatif donnant la victoire au parti au pouvoir et un second mandat au président sortant, Joao Lourenço. «Le recours pour contester les résultats définitifs a été déposé aujourd'hui» à la commission nationale électorale, a déclaré Faustino Mumbika, secrétaire national de L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita). La procédure pour contester les résultats d'un scrutin prévoit que le recours légal soit déposé d'abord devant la commission électorale avant que le tribunal constitutionnel ne se prononce. Au pouvoir depuis l'indépendance du Portugal en 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) a recueilli 51,17% des voix, selon les résultats de la Commission nationale électorale (CNE) publiés lundi, contre 43,95% pour le premier parti d'opposition, l'Unita. Le parti mené par Adalberto Costa Junior, 60 ans, affirme «ne pas avoir été informé de la décision» de la CNE d'entériner les résultats définitifs, ni reçu «copie du procès-verbal du dépouillement».Quatre des 16 membres de la CNE n'ont pas signé les résultats finaux, exprimant des doutes sur le processus électoral. Avec la mainmise du MPLA sur l'organisation du scrutin et les médias publics, l'opposition et une partie de l'opinion publique s'étaient inquiétées du risque de fraude au scrutin de mercredi dernier. Les observateurs étrangers ont fait part la semaine dernière de «préoccupations» à propos, notamment des listes électorales. L'opposition avait déjà contesté des résultats préliminaires publiés, la semaine dernière, qui donnaient également le MPLA vainqueur. Plus de la moitié des quelque 14,4 millions d'inscrits ont participé au vote, où huit partis étaient en lice. Il n'y a pas d'élection présidentielle en Angola, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat. L'opposition avait déjà contesté les résultats des élections en 2017. La victoire du MPLA et de Joao Lourenço, alors successeur désigné de l'ex-homme fort du pays José Eduardo dos Santos, avait été confirmée par les institutions compétentes dont la commission nationale électorale malgré les tentatives des observateurs étrangers de distiller le doute sur les «irrégularités» devenues un leitmotiv de leur discours destiné à susciter des tensions, voire des affrontements dans le pays concerné.
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Posté Le : 03/09/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com