Algérie

L'opposition crie à la mascarade


Le référendum constitutionnel de dimanche en Syrie, ouvrant la voie au pluralisme politique, a recueilli 89,4% des voix, a annoncé lundi la télévision officielle.Le référendum constitutionnel de dimanche en Syrie, ouvrant la voie au pluralisme politique, a recueilli 89,4% des voix, a annoncé lundi la télévision officielle.
Le taux de participation s'est établi à 57,4%, a précisé la télévision. L'opposition syrienne et des pays occidentaux ont qualifié de mascarade cette consultation électorale, qui a eu lieu alors que l'armée et les partisans du président Bachar al Assad pilonnaient les quartiers de plusieurs villes rebelles, dont Homs.
La nouvelle Constitution syrienne, qui abolit la suprématie du parti Baas au pouvoir depuis un demi-siècle tout en maintenant de larges prérogatives pour le chef de l'Etat, a été approuvée par 89,4% des votants, a affirmé lundi le ministre de l'Intérieur Mohammed Nidal al-Chaar.
Ce référendum, auquel ont participé dimanche «8,37 millions de votants, selon le ministre, a été contesté par l'opposition et tourné en dérision par les pays occidentaux. «Il y a eu une grande affluence en dépit des menaces proférées dans certaines régions par les groupes terroristes armés et malgré les campagnes d'incitation (au boycottage) lancées par des médias perfides pour empêcher les citoyens d'exercer leur droit et nuire à cette opération démocratique qui s'est déroulée en toute liberté et transparence», a dit Mohammed Nidal al-Chaar lors d'une conférence de presse.
L'opposition et les militants pro-démocratie, qui exigent le départ du président Bachar al-Assad, avaient appelé à boycotter ce scrutin, qualifié de «plaisanterie» par Washington.
Justice internationale
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a annoncé lundi que Paris souhaite que la justice internationale soit saisie dans le dossier syrien, afin de sanctionner la répression du régime. Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, réuni lundi à Genève, souhaite accroître la pression sur le dirigeant syrien Bachar al-Assad, appelant le régime à faciliter le travail des humanitaires.
«Nous espérons qu'il y aura une réponse positive des autorités syriennes afin que nous puissions aider toutes ces personnes affectées» par les violences en Syrie, a déclaré la présidente du Conseil, Laura Dupuy Lasserre, s'exprimant devant quelque 85 ministres et hauts responsables lors de l'ouverture de la session principale annuelle de l'instance onusienne.
«Message fort et unanime»
Sur le plan diplomatique, la présidente du Conseil a officiellement annoncé la mise en place d'un «débat urgent» lundi de près de trois heures sur l'aggravation de la situation en Syrie, où plus de 7.600 personnes ont été tuées depuis mars 2011.
Cette demande a été déposée pour mardi (27 février) par le Qatar, rejoint par plusieurs pays arabes, l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis.
«Nous espérons que ce débat urgent (...) transmette un message fort et unanime de la communauté internationale condamnant la violence et la Laura Dupuy Lasserre.»
La Russie a annoncé qu'elle «ne va pas s'opposer au déroulement» du débat mais a appelé les délégations à ce que «la discussion se déroule de manière constructive».
La Haut commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a salué l'initiative.
L'UE adopte de nouvelles sanctions contre la Syrie
Les pays membres de l'Union européenne se sont entendus pour imposer de nouvelles sanctions à la Syrie en ciblant particulièrement la Banque centrale et plusieurs ministres dans le but de réduire les sources de financement du régime de Bachar al Assad.
Les nouvelles mesures, qui prendront effet cette semaine, prévoient également l'interdiction du commerce de l'or et d'autres métaux précieux, ainsi que celle des vols cargos en provenance de Syrie, ont déclaré des officiels européens, rapporte l'agence Reuters.
Cette nouvelle liste de sanctions avait été annoncée vendredi dernier par le chef de la diplomatie française Alain Juppé lors de la conférence des "Amis de la Syrie" en Tunisie.
Le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, a estimé que ces sanctions étaient d'une importance cruciale pour accentuer la pression sur le dirigeant syrien après plus de onze mois de répression sanglante.
"J'espère que nous nous mettrons d'accord aujourd'hui sur de nouvelles sanctions qui restreindront encore plus les sources de financement du régime", déclarait-il à la presse juste avant la réunion.
Pas d'intervention armée... pour l'instant
Comme plusieurs de ses homologues, William Hague a souligné que toute implication militaire sur le terrain syrien afin d'aider les rebelles était pour l'instant exclue, y compris sous la forme d'une mission de maintien de la paix. Cette dernière solution est apparemment privilégiée par certains Etats arabes.
"Pour que cela puisse fonctionner il faudrait qu'il y ait une paix à maintenir. Ce n'est pas le cas pour l'instant", a-t-il fait valoir. Le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi, a estimé que les sanctions représentaient le maximum que l'on puisse faire avant d'envoyer des militaires sur place. Les Etats européens ont graduellement accru leurs sanctions contre Damas ces six derniers mois, tout en prenant bien soin de laisser l'initiative aux pays arabes. Les mesures décidées lundi dernier viennent s'ajouter à l'embargo sur le pétrole imposé en septembre, et prolonge la liste des personnes sanctionnées individuellement. Plus d'une centaine de citoyens syriens, dont Bachar al Assad, sont ainsi visés par des gels d'avoirs et des interdictions d'entrée sur le territoire. Les entreprises européennes n'ont en outre plus le droit de faire affaire avec une quarantaine d'entreprises et institutions syriennes. Ces mesures ont déjà eu un impact notable sur l'économie syrienne et suscitent la colère des classes moyennes, d'où Assad tire la majeure partie de son soutien auprès de l'opinion. Les sanctions pétrolières ont été particulièrement douloureuses: les Vingt-Sept achetaient auparavant 90% environ des exportations syriennes de brut. Depuis l'arrêt de ces achats, la livre syrienne a chuté pour tomber à des plus bas historiques face au dollar échangé au marché noir.
Le taux de participation s'est établi à 57,4%, a précisé la télévision. L'opposition syrienne et des pays occidentaux ont qualifié de mascarade cette consultation électorale, qui a eu lieu alors que l'armée et les partisans du président Bachar al Assad pilonnaient les quartiers de plusieurs villes rebelles, dont Homs.
La nouvelle Constitution syrienne, qui abolit la suprématie du parti Baas au pouvoir depuis un demi-siècle tout en maintenant de larges prérogatives pour le chef de l'Etat, a été approuvée par 89,4% des votants, a affirmé lundi le ministre de l'Intérieur Mohammed Nidal al-Chaar.
Ce référendum, auquel ont participé dimanche «8,37 millions de votants, selon le ministre, a été contesté par l'opposition et tourné en dérision par les pays occidentaux. «Il y a eu une grande affluence en dépit des menaces proférées dans certaines régions par les groupes terroristes armés et malgré les campagnes d'incitation (au boycottage) lancées par des médias perfides pour empêcher les citoyens d'exercer leur droit et nuire à cette opération démocratique qui s'est déroulée en toute liberté et transparence», a dit Mohammed Nidal al-Chaar lors d'une conférence de presse.
L'opposition et les militants pro-démocratie, qui exigent le départ du président Bachar al-Assad, avaient appelé à boycotter ce scrutin, qualifié de «plaisanterie» par Washington.
Justice internationale
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a annoncé lundi que Paris souhaite que la justice internationale soit saisie dans le dossier syrien, afin de sanctionner la répression du régime. Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, réuni lundi à Genève, souhaite accroître la pression sur le dirigeant syrien Bachar al-Assad, appelant le régime à faciliter le travail des humanitaires.
«Nous espérons qu'il y aura une réponse positive des autorités syriennes afin que nous puissions aider toutes ces personnes affectées» par les violences en Syrie, a déclaré la présidente du Conseil, Laura Dupuy Lasserre, s'exprimant devant quelque 85 ministres et hauts responsables lors de l'ouverture de la session principale annuelle de l'instance onusienne.
«Message fort et unanime»
Sur le plan diplomatique, la présidente du Conseil a officiellement annoncé la mise en place d'un «débat urgent» lundi de près de trois heures sur l'aggravation de la situation en Syrie, où plus de 7.600 personnes ont été tuées depuis mars 2011.
Cette demande a été déposée pour mardi (27 février) par le Qatar, rejoint par plusieurs pays arabes, l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis.
«Nous espérons que ce débat urgent (...) transmette un message fort et unanime de la communauté internationale condamnant la violence et la Laura Dupuy Lasserre.»
La Russie a annoncé qu'elle «ne va pas s'opposer au déroulement» du débat mais a appelé les délégations à ce que «la discussion se déroule de manière constructive».
La Haut commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a salué l'initiative.
L'UE adopte de nouvelles sanctions contre la Syrie
Les pays membres de l'Union européenne se sont entendus pour imposer de nouvelles sanctions à la Syrie en ciblant particulièrement la Banque centrale et plusieurs ministres dans le but de réduire les sources de financement du régime de Bachar al Assad.
Les nouvelles mesures, qui prendront effet cette semaine, prévoient également l'interdiction du commerce de l'or et d'autres métaux précieux, ainsi que celle des vols cargos en provenance de Syrie, ont déclaré des officiels européens, rapporte l'agence Reuters.
Cette nouvelle liste de sanctions avait été annoncée vendredi dernier par le chef de la diplomatie française Alain Juppé lors de la conférence des "Amis de la Syrie" en Tunisie.
Le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague, a estimé que ces sanctions étaient d'une importance cruciale pour accentuer la pression sur le dirigeant syrien après plus de onze mois de répression sanglante.
"J'espère que nous nous mettrons d'accord aujourd'hui sur de nouvelles sanctions qui restreindront encore plus les sources de financement du régime", déclarait-il à la presse juste avant la réunion.
Pas d'intervention armée... pour l'instant
Comme plusieurs de ses homologues, William Hague a souligné que toute implication militaire sur le terrain syrien afin d'aider les rebelles était pour l'instant exclue, y compris sous la forme d'une mission de maintien de la paix. Cette dernière solution est apparemment privilégiée par certains Etats arabes.
"Pour que cela puisse fonctionner il faudrait qu'il y ait une paix à maintenir. Ce n'est pas le cas pour l'instant", a-t-il fait valoir. Le ministre italien des Affaires étrangères, Giulio Terzi, a estimé que les sanctions représentaient le maximum que l'on puisse faire avant d'envoyer des militaires sur place. Les Etats européens ont graduellement accru leurs sanctions contre Damas ces six derniers mois, tout en prenant bien soin de laisser l'initiative aux pays arabes. Les mesures décidées lundi dernier viennent s'ajouter à l'embargo sur le pétrole imposé en septembre, et prolonge la liste des personnes sanctionnées individuellement. Plus d'une centaine de citoyens syriens, dont Bachar al Assad, sont ainsi visés par des gels d'avoirs et des interdictions d'entrée sur le territoire. Les entreprises européennes n'ont en outre plus le droit de faire affaire avec une quarantaine d'entreprises et institutions syriennes. Ces mesures ont déjà eu un impact notable sur l'économie syrienne et suscitent la colère des classes moyennes, d'où Assad tire la majeure partie de son soutien auprès de l'opinion. Les sanctions pétrolières ont été particulièrement douloureuses: les Vingt-Sept achetaient auparavant 90% environ des exportations syriennes de brut. Depuis l'arrêt de ces achats, la livre syrienne a chuté pour tomber à des plus bas historiques face au dollar échangé au marché noir.
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