Algérie

L'opposition conteste toujours les résultats de la présidentielle



L'annonce d'élections législatives intervient alors que l'adversaire du président IB Keïta, Soumaïla Cissé, continue de contester les résultats du scrutin présidentiel, qu'il juge entaché de fraudes massives, par des courriers à l'ONU, à l'UA et à la Cédéao.Trois mois après l'élection présidentielle, les électeurs maliens retourneront aux urnes les 28 octobre et 18 novembre pour des législatives, alors que la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta est toujours contestée par son adversaire malheureux, qui dénonce en outre des arrestations extra-judiciaires d'opposants. "Le collège électoral est convoqué, dimanche 28 octobre 2018, sur toute l'étendue du territoire national, à l'effet de procéder à l'élection des députés à l'Assemblée nationale", a indiqué le gouvernement à l'issue du conseil des ministres. La campagne pour le premier tour se déroulera du 6 au 26 octobre. Un second tour est prévu trois semaines plus tard, dimanche 18 novembre, dans les circonscriptions où aucun candidat ou liste de candidats n'aurait obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. Il y a lieu de noter que l'annonce d'élections législatives intervient alors que Soumaïla Cissé, l'adversaire à la présidentielle d'Ibrahim Boubacar Keïta, continue de contester les résultats de ce scrutin, entaché selon lui de fraudes massives, et appelle les Maliens à rester "mobilisés". Dans un courrier adressé, mardi, aux représentants de la Cédéao, de l'Union africaine et de l'ONU, le bras droit de Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé, a dénoncé plusieurs "arrestations extra-judiciaires" dont sont victimes depuis plusieurs semaines les partisans de l'alternance et du changement. Il cite le cas de Paul Boro, un ancien cadre de la majorité passé à l'opposition, qui a été emmené de son domicile de Bamako, dimanche soir, par plusieurs dizaines d'hommes armés. Selon une source sécuritaire, il est reproché à M. Boro, qui n'avait pas été remis en liberté, mardi soir, d'avoir fourni des armes à des jeunes avant une manifestation de l'opposition. M. Dramé évoque aussi le cas d'un jeune leader de sa coalition, enlevé par une dizaine de porteurs d'uniformes à bord de deux véhicules 4x4 ne portant pas de numéros d'immatriculation. "Nous sommes en présence d'enlèvements et de séquestrations de leaders politiques par une police parallèle au service du régime", accuse M. Dramé, en prenant à témoin les représentants de la communauté internationale. Rappelons que selon les résultats définitifs proclamés par la cour constitutionnelle, qui a rejeté les recours de l'opposition, Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, a obtenu 67,16% des suffrages au second tour, le 12 août, pour 32,84% à l'ancien ministre des Finances, âgé de 68 ans.
Merzak T./Agences


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