Algérie

L'opposition conteste la prise de pouvoir par les militaires


Pendant ce temps, l'Union africaine a envoyé une mission d'enquête sur la situation politique et sécuritaire pour déterminer si l'organisation prendrait des sanctions contre le pays d'Afrique centrale en raison de son évolution politique.Plus de deux semaines après la mort dans des circonstances non encore élucidées du président tchadien Idriss Déby, le Conseil militaire de transition (CMT), mis en place et dirigé par son fils, tente de gérer la phase transitoire en amorçant un dialogue inclusif, mais l'opposition conteste la prise du pouvoir par les militaires et appelle à une nouvelle marche samedi.
La Coordination des actions citoyennes qui regroupe des partis politiques, leaders d'opinions et de la société civile, à travers son mouvement de colère dénommé Wakit Tamma, a annoncé l'organisation d'une nouvelle marche pacifique samedi 8 mai.
Cette action est destinée à exercer la pression pour le retour à l'ordre constitutionnel et la remise du pouvoir aux civils, indiquent les organisateurs, notamment, qui ont fustigé la composition du nouveau gouvernement dévoilé le 2 mai, estimant que le Tchad est à un tournant décisif de son histoire. La Coordination des actions citoyennes, qui réitère son attachement au caractère pacifique de sa démarche, dénonce toutefois la répression des précédentes marches. Le 27 avril, une dizaine de manifestants ont été tués suite à des manifestations à N'Djamena et en province suite à la répression des manifestations qui a suscité une indignation internationale.
Depuis la mort du maréchal Déby, la scène politique au Tchad s'est fracturée après que plusieurs partis d'opposition, dont celui du principal opposant Saleh Kebzabo, ont rejoint le gouvernement de transition, tout comme Mahamat Ahmat Alhabo, autre opposant nommé ministre de la Justice.
À l'annonce de la mort du maréchal-président Déby, un Conseil militaire de transition (CMT) a été installé, avec à sa tête Mahamat Idriss Déby. Entouré de 14 généraux, tous fidèles à son père, il s'est arrogé le titre de président de la République et a ensuite nommé Premier ministre de transition un ancien Premier ministre de son père, Albert Pahimi Padacké, arrivé deuxième à la présidentielle du 11 avril et dont le parti, le Rassemblement national pour la Démocratie au Tchad (RNDT), est réputé proche du pouvoir.
Dimanche, la junte a formé un gouvernement de transition de 40 membres, dont beaucoup occupaient des fonctions ministérielles sous Idriss Déby Itno. Un Conseil national de transition (CNT), qui doit faire office de Parlement durant la transition, doit encore être nommé.
Cette prise de pouvoir par les militaires, contraire aux règles de l'Union africaine, a également "divisé" le Conseil paix et sécurité de l'UA, en ce sens que certains pensent qu'il fallait tout de suite appliquer les sanctions, alors que d'autres disent qu'il fallait donner plus de temps car "la situation ne concerne pas seulement le Tchad". Pendant ce temps, l'Union africaine (UA) a envoyé une mission d'enquête sur la situation politique et sécuritaire pour déterminer si l'organisation prendrait des sanctions contre le pays d'Afrique centrale en raison de son évolution politique.
Elle doit produire un rapport pour permettre à l'UA de déterminer si elle prendra des sanctions contre le pays d'Afrique centrale. Mais jusqu'ici l'Union africaine (UA) s'est contentée d'appler les Tchadiens à "s'entendre politiquement" et à "sortir leur pays des difficultés". Pour sa part, l'Assemblée générale des Nations unies a tenu lundi dernier une réunion plénière pour rendre hommage au président tchadien décédé, Idriss Déby Itno, que le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a qualifié de partenaire-clé pour les Nations unies, notamment dans la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé. Et ce, en exprimant l'espoir que "dans les jours à venir les Tchadiens seront en mesure de trouver, ensemble, un chemin consensuel et pacifique vers l'avenir".
AMAR R.
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