«L'opposition a le droit de marcher dans la capitale»

S'exprimant lors d'un point de presse animé hier au siège régional du parti, à  Alger, suite à  l'interdiction de la marche à  laquelle a appelé le RCD, Saïd Sadi parle «d'un état de siège à  la capitale». «Toutes les issues menant vers Alger ont été bloquées. Des bus transportant des militants ont été conduits aux commissariats et des militants ont été arrêtés», dénonce-t-il. Le RCD  est déterminé à  poursuivre le combat : «Il y aura d'autres initiatives avec d'autres partenaires.» Pour Saïd Sadi, l'opposition n'a jamais déserté le terrain, mais elle essaye toujours de lutter avec ses moyens face à  «la violence du pouvoir». «Le pouvoir n'a aucune autre alternative en dehors de la corruption et de la violence. Qu'on ne confonde pas les victimes et les bourreaux», fulmine-t-il.
Revenant sur la marche interdite, le leader du RCD précise qu'«en Algérie il y a des problèmes politiques et l'opposition a le droit de marcher dans la capitale 50 ans après l'indépendance». «Ce n'est que le début. Nous sommes face à  une impasse historique», dit-il. Concernant les objectifs de la marche, Saïd Sadi précise que le parti demande le changement du système : «Nous demandons un changement de système et pas du pouvoir et encore moins d'un gouvernement.» Poursuivant, il insiste sur la nécessité de préparer les conditions d'un débat politique sérieux : «Il s'agit de créer les conditions d'un débat politique pour permettre aux partis politiques de concourir.»Â Â