Algérie

L'opposition à la recherche d'alternatives



Deuxième réunion de l'opposition. Partis politiques et personnalités se sont quittés sans prise de décision mais avec une conviction : celle d'accompagner la contestation anti-cinquième mandat. Pas de consensus autour d'une phase de transition évoquée au cours de ladite réunion.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L'opposition s'est donné rendez-vous jeudi au niveau du siège du parti de Ali Benflis. En plus de ce dernier, étaient présents Louisa Hanoune, Abderrezak Makri, Abdallah Djaballah aux côtés de Ahmed Benbitour, Sid-Ahmed Ghozali, l'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, entre autres. Au menu des discussions, une évaluation de la situation mais surtout les perspectives pour une sortie de crise. Pas de consensus, ni de prise de décision commune mais une réflexion autour de ce qui pourrait être l'avenir de la contestation et le rôle que devra jouer l'opposition. Plusieurs partis y prenant part ont signé un communiqué dans lequel est évoquée une «phase de transition» sans précision des contours de cette dernière. Ils sont néanmoins unanimes à dire que «les élections dans cette conjoncture constituent un véritable danger pour la sécurité et l'unité du pays». Ils considèrent que le maintien de l'élection présidentielle dans les conditions actuelles constitue un danger pour le pays et condamnent l'entêtement du pouvoir, qui persiste à ignorer les revendications du peuple. Les partis politiques et les personnalités présentes à la réunion de jeudi ont également insisté sur l'intérêt de préparer «le cadre juridique nécessaire à même de garantir le respect du choix du peuple». Prenant la parole à l'ouverture des travaux de ladite rencontre, Mohcine Belabbas a considéré qu'«il nous appartient en tant que responsables politiques d'accompagner ce mouvement pour donner enfin au pays le nouveau départ qu'il attend depuis 1962. Un départ qui prend racine dans les valeurs et les aspirations de notre peuple et dans l'exigence universelle de la liberté et de la démocratie».
Le président du RCD considère que «des décisions importantes doivent être annoncées afin de donner une issue positive à l'exigence de renouveau qui s'exprime sous nos yeux. A ce titre, le chef de l'Etat doit démettre son gouvernement et annoncer sa démission pour ouvrir la voie à une période de transition qui a pour but de réunir les conditions à même de donner la parole au peuple sur la nature des institutions qui conviennent à notre société et à notre temps avant d'élire ses mandants. Notre rôle et notre devoir commandent de veiller à ce que ce mouvement garde intactes sa générosité et ses espérances».
De son côté, Ali Benflis s'est interrogé sur la suite à donner à l'action de l'opposition, estimant que «l'opposition, qui a certainement contribué à cette prise de conscience de la nature autoritaire du pouvoir politique en place et de la primauté qu'il accorde à sa survie sur les intérêts vitaux de la Nation, est elle-même interpellée pour traduire en initiatives et action politique les aspirations exprimées par le peuple algérien».
N. I.


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