L'opération de renouvellement du réseau d'AEP perdure

L'état de la quasi-totalité des routes du chef-lieu de la wilaya de Sétif met les nerfs des piétons, automobilistes et usagers des différents moyens de transport à fleur de peau. En effet, cela fait plusieurs mois, voire quelques années que les artères, dont les routes dans les cités et les grands boulevards et avenues, sont dans un état lamentable. Les responsables à tous les niveaux semblent ne pas voir ce massacre qui envenime la vie des citoyens. À chaque fois que les citoyens se plaignent, les responsables de la ville se cachent derrière les travaux du tramway et ceux du réseau d'AEP sur une longueur de 130 km. Ces derniers sont confiés à une entreprise privée qui n'a pas honoré ses engagements en matière de délais. Pis encore, dans certaines cités, même la qualité des travaux qui sont estimés à 23 milliards de centimes laisse à désirer. Lors d'une visite effectuée depuis quelques mois, le ministre des Ressources en eau a instruit le maître d'ouvrage et l'entreprise Eatah à organiser le travail et ne plus ouvrir des chantiers dans toutes les cités. Il a recommandé de travailler par secteur, cependant les responsables de l'entreprise ont fait la sourde oreille et ont continué leur massacre qui envenime, depuis plus de quatre ans, la vie à toute la population du chef-lieu notamment. De leur côté, les responsables de l'hôtel de ville semblent vivre dans une autre planète et ne se sont jamais déplacés pour constater de visu les dégâts causés dans une ville où il faisait bon vivre, afin de prendre les mesures nécessaires pour régler le problème. Pis encore, après avoir terminé le raccordement et la remise en état bâclée (lire notre article du 4 février 2018), d'autres travaux sont entamés à la deuxième tranche de la cité Hachemi. Il semble que la société a oublié d'autres travaux. "On n'est pas sorti de l'auberge. Après avoir procédé à la remise en état qui, il faut le signaler, n'est pas dans les normes, nous avons constaté qu'ils sont revenus, quelques jours plus tard, pour creuser. C'est inadmissible ! Cette perte de temps et d'argent a semé le doute, car on n'est pas sûr que les travaux soient bien faits", nous dira Ammar, un habitant de la cité.F. SENOUSSAOUI