Algérie

«L'opération de relogement a été un échec»



-Comment évaluez-vous la situation qui prévaut dans la région, 30 ans après le séisme ' Je ne peux vous parler que des cités en préfabriqué qui ceinturent l'ancien tissu urbain, à  l'image de Chettia, Haï Nasr, Chorfa et Lala Aouda, où vit la majorité des sinistrés. La situation n'est guère reluisante, car les cités en question sont dans un état de délabrement avancé, source de plusieurs  maladies graves. -Pourtant, le gouvernement avait  mis en œuvre un dispositif d'éradication progressif. Où en est-on ' Il faut dire que le dispositif mis en œuvre en février 2009 n'a pas suscité l'adhésion des familles concernées, car celles-ci jugent l'aide octroyée (70 millions de centimes) nettement insuffisante pour procéder à  une nouvelle construction ou réhabiliter leur ancienne habitation.
De plus, l'attribution de cette aide se fait en trois tranches et est soumise à  des conditions difficiles à  satisfaire. Par exemple, on oblige le bénéficiaire à  lancer les premiers travaux par ses propres moyens, comme cela se fait pour l'habitat rural.
Mais la situation diffère pour les zones sinistrées ; elle nécessite des moyens exceptionnels et une réelle volonté politique pour en finir une bonne fois pour toutes avec cette grande plaie. -Pour beaucoup, l'opération a été un échec. Qu'en pensez-vous ' Effectivement, l'opération a été échec, comme vous le dites, car à  la date d'aujourd'hui (4 octobre, ndlr), il n'y a que 900 dossiers déposés au niveau des commissions de daïra et seuls 400 qui ont reçu l'accord de la commission pour bénéficier de l'aide en question. C'est valable aussi pour le crédit bancaire, qui a été rendu inaccessible par les conditions d'âge et de capacité financière.
 
-Que préconisez-vous ' Nous avons, à  plusieurs reprises, demandé aux pouvoirs publics de revoir leur copie en augmentant le montant de l'aide accordée et en intégrant l'opération dans un cadre global de restructuration des sites en question.  Nous avons interpellé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur le sujet, lors de la campagne présidentielle d'avril 2009  ; il nous avait promis de revenir dans la région, mais nous attendons toujours. Idem pour le nouveau ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, auquel nous avons demandé audience en juillet dernier, mais sans résultat. Le wali aussi semble insensible à  nos préoccupations majeures.
 


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