L'opération de refroidissement des installations se poursuit pour éviter d'autres explosions

Ce lundi soir vers 22 h les habitants des communes d'Arzew et Bethioua ont été secoués par ce qu'ils ont cru être au début un important tremblement de terre, suivi de deux explosions. Ils ont vite compris que c'était en lien avec la zone pétrochimique. Il s'agissait d'un gigantesque incendie qui s'est déclaré au niveau de l'unité de production de gaz GL1Z de Sonatrach à Arzew (Oran).Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Les images diffusées sur les réseaux sociaux quelques minutes après ces deux explosions ne laissaient aucun doute sur la gravité de la situation puisqu'il était question d'un énorme incendie au niveau du complexe GL1Z de Sonatrach plus précisément au niveau du train 400 qui sert à la liquéfaction du gaz, nous apprend-on. Selon les premiers éléments d'informations, il s'agirait d'une explosion qui est survenue au moment de la mise en marche d'un échangeur de gaz liquéfié.
Le feu s'est alors propagé à une vitesse impressionnante laissant présager le pire puisque les habitants à proximité étaient prêts à quitter les lieux à tout moment. Les images étaient d'une telle violence que les premières pensées allaient vers les travailleurs au niveau de cette unité et la crainte qu'il y ait beaucoup de victimes était omniprésente. Heureusement, on ne déplore que 2 blessés présentant des brûlures au niveau des bras. Au milieu des plus folles rumeurs sur l'incident et au vu de la sensibilité de la plate-forme pétrochimique, rares étaient les informations officielles qui ont été données sur le sujet, d'autant que l'accès à la zone est interdit. Ce n'est qu'en début d'après-midi que nous avons pu obtenir une copie d'un communiqué de presse émanant de la Direction de Sonatrach où il est fait référence de l'incendie et de sa maîtrise, tout en précisant que cet incident n'influencera en rien les capacités de production du complexe en question. Toutefois, aucune information n'est communiquée quant aux causes de cet important incendie dans un complexe d'une si grande importance nationale et internationale. Dans pareille situation, celle-ci étant la plus importante dans cette zone, le plan Protocole assistance mutuelle (PAM) est immédiatement déclenché. La zone ayant sa propre unité de Protection civile, celle-ci est arrivée sur place durant les minutes qui ont suivi l'explosion. Toutefois, la situation était telle que cela a nécessité plus de renforts ; ainsi, l'on saura que d'autres unités les ont rejoints notamment celles de Marsat El Hadjadj, Bir El Djir, Belgaïd, Hassi Bounif et Gdeyel et bien évidemment celles d'Arzew et de Bethioua. En quelques heures, les pompiers sont parvenus à circonscrire l'incendie principal, toutefois au lendemain du sinistre, ils s'affairaient encore à mener à bien l'opération dite de refroidissement, des points sensibles étant toujours susceptibles de déclencher à tout moment un autre incendie, nous dira une source au fait de la situation.
D'ailleurs, une vidéo filmée hier matin de l'intérieur du complexe montre clairement que les pompiers continuaient « de refroidir » les flammes persistantes jusqu'à leur totale maîtrise et la sécurisation des installations.
A. B.