L'opération de l'assainissement de l'oued El-Harrach est complexe

La directrice générale de l'environnement au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a annoncé, hier, que la phase d'études pour la réhabilitation de l'oued El-Harrach étant «finalisée, nous attendons les propositions et la démarche à adopter pour entamer l'opération de réhabilitation pour bientôt».
C'est au cours d'une rencontre- débat au centre de presse d'El Moudjahid que Mme Dalila Boudjemaâ a présenté les grandes axes de la politique environnementale. La réhabilitation de l'oued El-Harrach «est complexe», sa pollution remonte à plusieurs années ; il s'agit «de sources diverses de pollution : urbaines, industrielles et agricoles». La responsable a indiqué que le parc de plaisance envisagé à proximité de l'oued El-Harrach ne se réalisera pas de sitôt. Par ailleurs, il est question d'études techniques pour l'assainissement des oueds Chlef et Seybouse ; des études sont lancées pour définir la nature et la quantité des déchets accumulés dans ces oueds. Mme Dalila Boudjemaâ a relevé l'adoption par notre pays de tout un arsenal juridique pour préserver et protéger l'environnement, accompagné par l'introduction dans le système éducatif de la question environnementale et l'implication du secteur économique. Il n'en demeure pas moins que des efforts sont à consentir au vu de la réalité et de la pratique courante, qu'il s'agisse du simple citoyen, du responsable de l'entreprise ou des pouvoirs publics, selon la nature et le degré de l'acte polluant. A ce propos, elle a rappelé, dans son exposé, les études menées établissant la liste des espèces menacées, animales ou végétales, les espaces verts à préserver, ceux réalisés ou en cours de réalisation, la protection du littoral, les accords signés entre partenaires économiques et le ministère de l'Environnement, une dynamique à promouvoir davantage. Elle a indiqué à cette occasion que le pays est classé le premier sur la scène arabe et le second sur le plan continental dans la prise en compte «effective» de la donne environnementale. Ce qui est louable au vu des conséquences induites par l'absence de politique environnementale durant des décennies. Depuis, près de sept institutions ont été mises sur pied pour la prise en charge de la question environnementale dans ses divers volets.