Algérie

L'opération a provoqué plusieurs mouvements de contestation



L'opération a provoqué plusieurs mouvements de contestation
La dernière opération de relogement a provoqué, comme à chaque fois, plusieurs mouvements de protestation. A Oued Koriche (Bab El Oued) et Aïn Benian, des habitants ont bloqué la circulation, mercredi passé, pour réclamer leur relogement. Au Val d'Hydra (El Biar), les habitants protestent, depuis lundi dernier, contre un relogement «arbitraire».Salima Akkouche - Alger (Le Soir)Des routes coupées, des pneus brûlés, des poubelles et ordures par terre et des gens en colère. C'est désormais la scène qui accompagne chaque nouvelle opération de relogement dans la capitale. Des habitants furieux contre leur déménagement et d'autres contestent leur exclusion de l'opération. Rien d'inédit.Depuis juin dernier, début de l'opération de relogement dans la capitale, une opération qui rentre dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire, le relogement se fait toujours sous haute tension et les forces de l'ordre sont toujours mobilisées pour parer à d'éventuels débordements. La dernière opération de relogement a eu lieu lundi dernier.Au programme du déménagement, des habitants du Val d'Hydra ainsi que des familles occupant des bidonvilles et les immeubles menaçant ruine issues des communes de Douéra, El Achour, Kheraïcia, Aïn Benian, Tessala El Merdja (Birtouta) et La Casbah. Si les familles issues des bidonvilles ont quitté leurs baraques avec soulagement, les familles et commerçants du Val d'Hydra, eux, ont refusé de partir et dénoncent un relogement «arbitraire».L'expropriation, justifient les pouvoirs publics, va permettre l'achèvement du projet de dédoublement de la voie routière Hydra-El Biar. Les pouvoirs publics ont entamé les travaux de démolition des baraques vides. Cependant, des commerçants et des familles occupant des maisons sont toujours sur les lieux, dans l'expectative.«Nous ne savons pas encore ce qui adviendra de nous, nous sommes dans l'attente, ils nous disent que nous allons êtres relogés à Birtouta et que nous serons indemnisés mais il n'y a encore rien d'officiel car nous n'avons pas reçu de notifications», a indiqué, hier, un habitant.Sur les lieux, les services de sécurité barrent la route menant vers El Biar, «seuls les piétons passent», nous dit-on. Des fourgons de la wilaya d'Alger et des camions sont garés à proximité, des enfants jouent en toute innocence aux alentours, des parents regroupés sur les trottoirs, guettant la moindre information sur la situation.Après des jours de contestations, ces derniers semblent avoir accepté leur sort, à présent. Avec une mine de défaite un père de famille reconnaît qu'il doit quitter ce bien public. Les quelques familles qui restent, attendent seulement les feuilles de route pour quitter leurs résidences, a indiqué un groupe de personnes concerné par l'opération.Par ailleurs, mercredi passé, des habitants de Oued Koriche dans la commune de Bab El Oued, ont coupé la route pour dénoncer leur exclusion de l'opération de relogement. Occupant des F2 et des terrasses, ils demandent aussi leur «droit» au logement social.Même action à Aïn Benian. Les habitants de la cité 11-Décembre ont aussi bloqué la circulation pour demander la régularisation de leur situation.«Nous demandons depuis plusieurs années la régularisation de notre situation en vain. Nous avons bâti ici depuis l'indépendance et nous ne disposons toujours pas d'actes de propriété», a déclaré un habitant. Pour calmer les esprits, les autorités locales ont promis de recevoir demain, dimanche des représentants des deux quartiers respectifs pour chercher une issue.Le cauchemar n'est pas terminé. Les habitants menacent de revenir à la protestation dès dimanche s'il n'y a pas de solution à leurs revendications.Pour rappel, 12 700 familles soit plus de 80 000 habitants ont été relogées depuis juin dernier.La wilaya d'Alger dispose d'un programme global de 84 000 logements destinés à la lutte contre l'habitat précaire. 25 000 unités sont en cours de distribution et 11 000 autres seront livrées avant décembre 2014. Le reste sera réceptionné entre 2015 et 2016. Au total, plus de 72 000 familles sont concernées par le logement social. En attendant, les mouvements de protestation s'enchaînent pour un logement social.




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