L'or noir débute sa première séance de la nouvelle année du bon pied. De bon augure pour la suite' Trop tôt pour l'affirmer vu la volatilité des cours, qui caractérise le marché. Seul indice, de taille cependant, l'impact d'Omicron, le nouveau variant du Covid-19 serait sans grande conséquence sur la demande mondiale.Les prix n'en souffrent pas en tout cas. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, référence du pétrole algérien s'échangeait hier à 14h00 à 78,11 dollars enregistrant ainsi une hausse de 33 cents par rapport à sa séance précédente du 31 décembre 2021. Une toute légère progression donc sur fond de réunion de l'Opep+ qui doit tenir son premier sommet mensuel de l'année 2022 aujourd'hui. Les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs 10 alliés, dont la Russie, auront à trancher sur l'augmentation de leur production. Les «23» devraient en principe mettre 400.000 barils par jour supplémentaires sur le marché. Le groupe relativise l'impact du variant Omicron sur la demande globale en le décrivant comme «modéré et de courte durée» tout en tablant sur des perspectives économiques inchangées, indique un rapport technique cité par Reuters qui a pu le consulter dimanche avant la réunion prévue aujourd'hui. Le rapport du Comité technique conjoint (JTC) auquel l'Agence de presse internationale a eu accès estime que les stocks pétroliers commerciaux de l'Ocde devraient rester inférieurs à leur niveau moyen de la période 2015-2019 pendant les trois premiers trimestres de 2022 avant de dépasser ce niveau au quatrième trimestre. L'Opep+ maintiendrait donc la stratégie de son offre. Pour rappel, les «23» avaient décidé, au mois d'avril 2020, de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour, pour stopper le plongeon des prix avant de procéder à une coupe de 7,7 millions de b/j à partir du 1er août de la même année, jusqu'à fin décembre 2020. Ils ont mis ensuite 350 000 barils par jour supplémentaires sur le marché, en mai et juin, 441 000 barils à partir du 1er juillet puis 400000 barils par jour en août, septembre, octobre, novembre et décembre 2021. Un rythme qui devrait se poursuivre jusqu'en septembre 2022. Il faut rappeler aussi que l'Opep+ a célébré le 5e anniversaire de l'accord «historique» de Vienne, conclu lors de la 171e réunion de la Conférence de l'Opep, tenue le 30 novembre 2016 à Vienne, en Autriche. «Cette réunion s'est appuyée sur le succès de l'accord d'Alger, conclu à Alger (Algérie), le 28 septembre 2016 lors de la 170e réunion extraordinaire de la Conférence de l'Opep et a ouvert la voie à la Déclaration de coopération (DoC) historique entre les pays membres de l'Organisation et les principaux pays producteurs de pétrole non membres de l'Opep à travailler ensemble dans l'intérêt d'une stabilité durable du marché du pétrole», avait indiqué l'Opep sur son site web, le 30 novembre 2021. Au sommet de l'Opep+ d'aujourd'hui de la réunion il y aura aussi, la désignation d'un nouveau secrétaire général de l'Opep.
Le Nigérian Mohammed Barkindo, qui a contribué à la conclusion de l'accord avec des pays producteurs non membres de l'organisation, doit quitter ses fonctions fin juillet, au terme d'un second mandat de trois ans. Le Koweïtien Haïtham Al Ghaïs lui a succédé. Ancien gouverneur koweïtien auprès de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, il est le seul candidat au poste et il bénéficierait d'un large soutien au sein de l'Opep.
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Posté Le : 04/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed TOUATI
Source : www.lexpressiondz.com