Algérie

L'OPEP se dit prête à faire face à la demande


L'OPEP se dit prête à faire face à la demande
Après une hausse à plus de 70 dollars, les prix du pétrole renouent à nouveau avec une tendance déclinante, dans le sillage des perspectives de croissance moroses annoncées par la Banque mondiale. Celle-ci, à l'origine de ce regain d'inquiétude, avait publié lundi dernier un rapport tablant sur une contraction de l'économie mondiale de 2,9%, plus prononcée que dans ses prévisions de mars (1,7%). Oscillant entre 66 et 68 dollars le baril sur les places boursières de Londres et de New York, les cours du brut ont alors répercuté ce pessimisme, ignorant les tensions en Iran et les risques qui pourraient en découler pour les exportations d'un membre important de l'OPEP et troisième exportateur mondial de brut. La courbe des prix n'est pas influencée par la situation au Nigeria, premier exportateur africain, un pays où les attaques contre les compagnies pétrolières par le Mend, principal groupe armé dans le sud pétrolifère, se sont succédé depuis le 7 juin dernier.Lundi, lors de la reprise des cotations après l'interruption du week-end, les investisseurs s'étaient concentrés sur l'état de la demande avec le changement des prévisions de croissance de la Banque mondiale, mais depuis hier, leur attention se porte, selon les analystes cités par l'AFP, sur la publication des stocks hebdomadaires de pétrole et l'issue de la réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (FED) qui prendra fin aujourd'hui. A l'ouverture, hier, des échanges à New York, après la chute de la veille, à 13h10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en août, nouveau contrat de référence, s'échangeait à 67,79 dollars, en hausse de 29 cents par rapport à son cours de clôture de lundi, lorsque le baril avait lâché près de 4%, terminant sous les 67 dollars. Les cours du pétrole demeuraient cependant sous pression sur un marché craignant d'avoir misé trop vite sur la reprise de l'économie mondiale et, par ricochet, de l'augmentation de la demande en pétrole. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août cédait à Londres 31 cents par rapport à la clôture de la veille à 66,67 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE).Dans ce contexte, l'OPEP, qui a accusé le coup des pertes subies à cause d'un prix modeste du baril et qui a réduit les quantités de brut exportées pour tenter de stabiliser les prix, se dit prête à alimenter le marché pour faire face aux besoins de l'économie mondiale. « L'OPEP sera toujours prête à fournir tout le pétrole dont l'économie mondiale peut avoir besoin », a affirmé hier le secrétaire général de l'organisation, Abdallah El Badri, devant la presse à Vienne, au cours de la conférence de clôture de la sixième réunion de dialogue entre l'OPEP et l'Union européenne. « Nous sommes en situation de surcapacité de production », a-t-il rappelé, ajoutant qu'il n'y avait « pas de problème de sécurité de l'approvisionnement ». D'ailleurs, a-t-il souligné, les « problèmes de l'année dernière étaient dus à la spéculation et non pas à des problèmes d'approvisionnement ». Il a précisé que les pays membres de l'OPEP respectent actuellement à 75% leurs quotas de production fixés pendant leur réunion de décembre à Oran, en Algérie. Depuis les réductions décidées alors, l'OPEP n'a pas modifié ses quotas en appelant, à chacune de ses réunions depuis, à appliquer au mieux ces mêmes quotas. M. El Badri a affirmé par ailleurs que « même à 80 dollars, les prix du pétrole ne menaceraient pas la reprise mondiale », tout en notant que les inquiétudes n'apparaissent que lorsque le cours du baril de brut dépasse les 100 dollars.
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