Algérie

L'Opep préfère maintenir ses quotas La croissance mondiale devrait rester modérée, l'année prochaine



L'Opep préfère maintenir ses quotas                                    La croissance mondiale devrait rester modérée, l'année prochaine
La décision prise, la semaine dernière, par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) - elle a laissé inchangés ses quotas-, n'a pas changé grand-chose aux cours du pétrole. Ces derniers tournent toujours autour de 110 dollars le baril, un niveau raisonnable pour certains pays, mais pas pour d'autres.Pourtant, l'Opep a exprimé des inquiétudes quant aux perspectives économiques mondiales, jugées moroses pour 2013. Attendue, la décision de l'organisation pétrolière de maintenir son plafond de production n'a rien de
surprenant, il y avait déjà consensus sur cette décision avant même que ne commence cette conférence ministérielle. En réaction aux résultats de cette réunion ordinaire, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, cité par l'APS, a affirmé «en être satisfait», estimant que cette mesure permettrait «d'apporter plus d'équilibre au marché». «Nous nous attendions à cette décision et j'en suis heureux», a-t-il déclaré. «Je pense que le marché sera plus équilibré pour les prochains mois à la faveur de cette décision», a ajouté M. Yousfi, rappelant que l'organisation viennoise se réunira le 31 mai prochain pour évaluer la situation du marché et de l'économie mondiale.Dans leurs déclarations, plusieurs ministres ont manifesté leur satisfaction en ce qui concerne cette décision consensuelle, y compris le ministre iranien du Pétrole, Rostom Qassimi, qui n'a pas cessé, avant le début de cette conférence, de déplorer la hausse de l'offre de l'Opep en dépit de la régression de la demande mondiale. Dans une déclaration reprise, il a souligné : «Je suis satisfait de cette décision. La prochaine réunion de l'organisation, prévue le 31 mai prochain, permettra notamment d'évaluer l'impact du maintien du plafond de la production de l'organisation sur le marché et sur l'économie mondiale.»Par ailleurs, l'absence de consensus concernant la succession de Al-Badri (72 ans), le secrétaire-général sortant de l'Opep, a amené les membres de l'organisation à recourir à une solution non conventionnelle en prolongeant de douze mois la mission du Libyen, alors que les observateurs misaient sur un prolongement de six mois de son mandat. Il est vrai que le règlement intérieur de l'Opep et son statut ne prévoient pas une extension dans son cas, a encore admis Youcef Yousfi. Toutefois, l'organisation est souveraine dans ses décisions, a-t-il précisé. Trois candidats étaient en lice pour le poste de secrétaire général de l'Opep : le délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, Madjed Al-Mounif, le conseiller du Premier ministre irakien pour les affaires de l'Energie, Thamer Al-Ghodheban et l'ancien ministre iranien du Pétrole, Ghoulam Hossein Nouzari. Selon des délégués, l'Iran a retiré sa candidature, présageant une possible désignation du représentant irakien. L'Equateur, qui était aussi en lice, a fini par retirer son candidat, le ministre Wilson Pastor, afin qu'il y ait «davantage d'unité» au sein de l'Opep. Les ministres ont, en outre, décidé de passer la présidence périodique de l'organisation au ministre koweitien du Pétrole, Hani Abdulaziz Hussain, pour un mandat d'une année à partir du 1er janvier 2013, en succession à son homologue irakien Abdulkarim Luaïbi Bahedh.A l'ouverture des travaux de la 162e réunion de l'Opep, son président sortant, Bahedh, s'est dit «inquiet» de la décélération de l'économie mondiale depuis le début de l'année 2012. «Cette décélération est le résultat d'une
combinaison de facteurs liés, entre autres, aux politiques d'austérité appliquées dans certaines pays de la zone euro et les difficultés économiques au Japon et des principaux pays émergents», a-t-il expliqué. Un point de vue qui ne s'éloigne pas beaucoup de celui livré par M. Yousfi deux jours avant cette réunion. Il a eu cette déclaration : «L'Opep était préoccupée par des perspectives économiques, incertaines pour 2013 et du niveau élevé des stocks, face à la baisse de la demande, mettant l'accent sur la nécessité d'une décision qui permettrait de stabiliser la situation.» «La situation n'est pas facile, nous sommes (l'Opep) préoccupés par la baisse de la demande et par le niveau élevé des stocks», a-t-il ajouté. De l'optimisme, cependant dans le carré de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), une organisation qui regroupe les grands pays consommateurs d'énergie. Elle a relevé, récemment, légèrement ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2012 et 2013, même si la croissance mondiale devrait rester modérée l'an prochain. Dans son rapport mensuel de décembre, l'AIE table désormais sur une consommation de pétrole de 89,7 millions de barils par jour (mbj) en 2012 et
90,5 mbj en 2013, soit respectivement 70 000 et 110 000 barils de plus que ce qu'elle prévoyait en novembre. La demande mondiale devrait rester relativement molle au cours de l'année 2013, sur la base de l'estimation renouvelée d'une croissance économique mondiale, modérée, sans ignorer les signes montrant que le sentiment économique en Chine est redevenu légèrement positif, estime l'AIE dans son rapport. Ce diagnostic prudent se fait également malgré le rebond estimé de la demande au 4e trimestre 2012 (plus de 400 000 barils par jour, supplémentaires, à 90,5 mbj), souligne l'agence internationale. Selon l'AIE, les deux premiers trimestres de 2013 devraient, ainsi, retomber à 90 mbj et 89,5 mbj, avant un rebond de la demande, aux troisième et quatrième trimestres (91,1 mbj et 91,6 mbj). L'agence énergétique des pays riches avait, surtout, considérablement baissé ses prévisions de demande de pétrole fin 2011 et début 2012, ses estimations restant assez similaires depuis quelques mois, malgré des petits ajustements mensuels hausse ou en baisse.
Y. S.

Frictions entre Moscou et Bruxelles sur l'énergie
L'énergie a constitué un des sujets phares discutés lors du 30e sommet UE-Russie, tenu cette semaine. Sur l'énergie, Poutine n'a pas caché une certaine exaspération liée en partie à l'enquête ouverte par Bruxelles sur le géant Gazprom pour entrave à la concurrence. Il a dénoncé, comme «inacceptables», certaines réglementations prises par l'UE, qui sont «considérées comme une confiscation des intérêts russes». «Les règles de l'UE doivent être respectées par tous» et «ne sont pas
discriminatoires», a répliqué José Barroso, président de la Commission européenne, en précisant que leur objectif était de prévenir l'abus de position dominante sur ce marché de plus en plus libéralisé. Les questions énergétiques revêtent une grande importance pour la Russie, qui fournit 29% de la
consommation de gaz et de pétrole aux pays européens. Malgré leurs divergences, l'UE et la Russie sont dans l'obligation de trouver des terrains d'entente car «nos économies sont étroitement liées : 45% des exportations de la Russie vont vers l'UE tandis que 35% de ses importations viennent de l'UE», a insisté M. Van Rompuy. L'idéal serait d'évoluer, à l'avenir, d' «une interdépendance par
nécessité à une interdépendance par choix», a souhaité Barroso.


















































































































































































R. E.


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